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Le cinéma indien à la 73e édition de la Mostra de Venise

Publié mercredi 7 septembre 2016
Dernière modification mercredi 7 septembre 2016
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Par Fabrizio

Rubrique News
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Pour certains la 73e édition de la Mostra de Venise c’est la restauration en haute définition de Dawn of the Dead [1] — bobine de George Romero qui sera présentée par l’un des plus grands maîtres du giallo, Dario Argento, accompagné du talentueux Nicolas Winding Refn. Pour d’autres, amateurs de paillettes, Venise c’est l’arrivée de stars, notamment celle d’Emma Stone et Ryan Gosling pour la comédie musicale La La Land de Damien Chazelle. Pour les plus nostalgiques, l’aîné des festivals sera aussi un Lion d’Or remis à l’acteur de Pierrot le fou, Jean-Paul Belmondo…

Mais pour nous, parce que nous sommes à Fantastikindia, la Mostra de Venise c’est aussi (comme dans la plupart de grands festivals internationaux dédiés au 7e art) la sous-représentation — voire l’inexistence — des cinémas indiens. Au dernier Festival de Cannes, trois films indiens (dont aucun en compétition officielle) représentaient tant bien que mal l’une des plus grandes industries cinématographiques au monde. Aujourd’hui, l’aîné des festivals de cinéma donne encore le mauvais exemple ne faisant malheureusement pas exception à cette règle d’airain :


 Aucun film indien en Compétition officielle (mais on n’a toujours pas marre de programmer un Wim Wenders — épuisé, et dont le talent et la flamme s’éteignent douloureusement depuis les années 2000).

 Aucun film indien Hors compétition (alors que l’ineffable Mel Gibson fait son retour, la bonne blague !).

 Toujours rien à la Settimana Internazionale della Critica (étonnés ? fallait s’en douter !)

  Mais quand même un documentaire indien de 20 minutes projeté au Venezia Classici :
Le très étrange réalisateur Ashim Ahluwalia a décidé de refaire Events in a Cloud Chamber, film expérimental du pionnier (par ailleurs peintre et réalisateur) Akbar Padamsee. Le film de ce dernier avait été tourné en 1969. Perdu depuis, Events in a Cloud Chamber n’existait plus que par hypermnèse dans les couloirs nostalgiques de la mémoire des passionnés d’un cinéma expérimental et transgressif… Ahluwalia propose en cette 73e édition de la Mostra sa reconstitution de cette œuvre phare et cryptique du cinéma indien.

 Un long métrage indien — enfin ! — au Biennale College Cinema [2].
Mukti Bhawan (« Hotel Salvation ») de Shubhashish Bhutiani :
Le père de Rajiv est convaincu que la fin est proche. Il décide d’aller mourir à Bénarès. Dévot et fils exemplaire, Rajiv n’a d’autre choix que d’accompagner son têtu de père jusqu’à sa dernière demeure. Hébergés au Mukti Bhawan (« l’Hôtel du salut ») sur les bords du fleuve sacré, l’un commence à sombrer alors que l’autre reprend goût à la vie… une belle histoire sur les liens étranges et délicats qui lient pères et fils.

Bande-annonce de Mukti Bhawan


[1Vous souvenez-vous du terrifiant « Quand il n’y a plus de place en Enfer, les morts reviennent sur Terre » ?

[2Il s’agit d’un « laboratoire » ouvert aux jeunes réalisateurs. Il leur délivre une formation de haut niveau en matière de production de films à petit budget.

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