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Vivegam

Traduction : Prudence

Bande originale

Surviva
Thalai Viduthalai
Kadhalaada
AK Theme - Ready to Rage
Veriyera
Never Give Up [Vivegam]

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Fiche IMDB
Page Wikipedia
La critique de Fantastikindia

Par Marine - le 3 septembre 2017

Note :
(6/10)

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Au fond des bois, un baron de la pègre s’apprête à s’offrir un jouet super sophistiqué pour contrôler des missiles, en échange d’une forte somme donnée à un haut fonctionnaire. C’est alors qu’un homme met en pièce l’armée censée couvrir la transaction. Dès lors, les autorités antiterroristes internationales se mettent à le rechercher. Un groupe d’élite l’identifie rapidement : il s’agit de leur ancien chef, décédé six mois plus tôt. L’équipe se lance sur ses traces pour l’innocenter.

Cela fait presque deux ans que tout le monde attend le prochain film d’Ajith, après le succès de Vedalam. Deux ans d’attente, soit la moitié de ma vie de fan de Thala, ça fait beaucoup ! Je ne pouvais donc pas manquer la seule et unique séance à avoir lieu dans ma région. Après l’ambiance de folie à laquelle j’étais habituée à Epinay, cela fait vraiment tout drôle. Pas un seul sifflement pour le début du film, ni pour chaque réplique badass de notre idole, pas de pop-corn qui vole parce que la scène était tellement géniale qu’on s’est levé sans même y penser … Et enfin, pas même de queue pour aller voir le film. Le plus triste dans tout cela, ce ne sont pas les heures de route qu’il m’a fallu faire pour voir le film, mais le fait qu’il n’y aura pas de deuxième séance. C’est la première fois que je ne verrai un film de Thala qu’une seule fois sur grand écran.

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Marine, toi aussi tu y survivras !

Depuis 2014, Siva ne réalise des films qu’avec Ajith en vedette. Et cela leur a plutôt bien réussi à tous les deux puisque Veeram, et plus encore Vedhalam, ont été des succès. Leur troisième collaboration semble aller bien plus loin puisque Vivegam aurait atteint le club des 100 crores. Vivegam avait dès le début quelque chose de particulier car il s’agissait aussi de fêter les 25 ans de l’acteur dans l’industrie. Le film est en fait un panégyrique à Ajith Kumar !
Petit détail, le héros s’appelle Ajay Kumar, soit "AK" [1], et je vous conseille d’être attentif au clin d’œil final : le message sur le tableau de bord, juste avant le générique de fin qui est un making-of du film montrant l’implication physique de l’acteur. Ainsi tout est construit autour de la star — qui fait très bien son boulot mais personne n’en doutait.

De la même façon que je n’ai jamais caché mon adoration pour Ajith, je n’ai pas non plus dissimulé mon aversion pour Kajal Aggarwal, qui a autant de charisme qu’une serpillière. Étonnamment, son couple avec Ajith fonctionne très bien, même si l’on aurait pu gagner en intensité avec une actrice comme Nayanthara ou Trisha [2]. Et honnêtement, avec la jeune Akshara Haasan que l’on aurait aimé voir plus – et dont je vais désormais suivre le parcours avec intérêt – Kajal sauve même le casting des seconds rôles. C’est dire !

Effectivement, les anciens coéquipiers d’Ajay, menés par Aryan (Vivek Oberoi [3]), sont catastrophiques. Le terme exact serait même "grotesques". Les acteurs ont-il été dirigés ? La question se pose vraiment. Ou le réalisateur laisse ses comédiens se débrouiller seuls, ou il a choisi exprès des méchants bien pourris pour mettre en valeur le génie d’Ajith. Franchement, ce n’est pas la peine. L’acteur a montré dans ses précédents films qu’il peut se mesurer à n’importe qui et rester le héros du film, sans le moindre soucis. Qu’ils soient plus jeunes, plus beaux, etc. Le charisme de Thala est quelque chose de solide. Le réalisateur aurait dû faire confiance à sa vedette. Ce qui nous aurait peut-être évité de voir Ajith céder à la mode du torse épilé. J’ai failli pleurer tellement j’étais triste. Comme s’il avait besoin de ça.

Tout est construit autour du héros, mais malheureusement il eut fallu un meilleur scénario et une meilleure direction d’acteur pour que l’ensemble passe d’un bon divertissement où Thala fait tout le boulot, à un bon film. Investir dans les effets spéciaux pour que ça puisse passer pour une production « occidentale » c’est bien — et ok, c’est réussi, mais écrire un bon scénario ça peut être pas mal. Ainsi, on a droit à des détails très incohérents dans le scénario, des flous dans la géographie, la chronologie, les forces en présence et le rôle de chacun. Je ne parle même pas de la gestion des langues qui est désastreuse, mais comme dans la plupart des films indiens.

La musique m’a laissé plutôt indifférente, sauf la toute dernière : Veriyera qui clôt le film et qui rythme parfaitement la séquence finale. Les autres ont plutôt été placées à la suite les unes des autres dans le premier quart d’heure. A croire que l’on s’est dit qu’il fallait que le film ait son lot de chansons, mais que cela ne collant pas avec le reste, on s’en est débarrassé tout de suite. Et au milieu du film, Never Give Up pour mettre un fond sonore sur "le stage de survie" du héros [4].

Pour résumer, je suis passée par toutes les émotions : l’attente, l’excitation, la déception, l’angoisse, l’apaisement, l’angoisse, l’euphorie et le pioupioutage. Vous ne savez pas ce qu’est le pioupioutage ? C’est lorsque l’on se complaît dans le sentiment amoureux avec un sourire crétin béat sur le visage. Vivegam se veut plus sérieux que Veeram et Vedhalam, qui étaient des films de divertissement bien assumés, mais dans ce sens il est plombé par une série d’erreurs d’écriture et de direction. La première partie du film m’a fait peur, et puis j’ai pris du recul, j’ai admiré les paysages, Thala était merveilleux, la relation de couple était belle… A quand le prochain film d’Ajith ?

La bande-annonce


[1Est-il besoin de préciser qu’il s’agit des initiales de l’acteur qui apparaissait d’ailleurs au générique ?

[2Ceci dit j’ai su en faire abstraction : tout personnage vouant un amour indéfectible à Ajith, ne peut que bénéficier de ma mansuétude.

[3Pourtant après Krrish 3 qui était déjà un désastre dans son rôle de "méchant", il aurait pu faire un effort.

[4Je ne vais pas tout vous raconter non plus.

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