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Apne

Traduction : Les nôtres

Bande originale

Mehfooz Rakhta Hoon
Dekhoon Tujhe
Apne To Apne Hote Hain
Ankh Vich
Bulls Eye
Tere Sang
Mehfooz (Remix)
Ankh Vich Chehra Pyaar Da (Remix)
Dekhoon Tujhe To Pyaar Aaye (Remix)

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La critique de Fantastikindia

Par Laurent, Jawadsoprano
Publié le 25 juin 2008

Note :
(7/10)

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Le réalisateur Anil Sharma en 2001 avait offert à l’acteur Sunny Deol une cure de jouvence grâce au succès gigantesque de Gadar. Leur collaboration s’était poursuivie en 2003 avec le film d’espionnage assez moyen The Hero, et par la suite le réalisateur avait embauché le jeune frère Bobby Deol dans Ab Tumhare Hawale Watan Saathiyo. L’aboutissement de ces différentes collaborations avec la famille Deol ne pouvait avoir lieu qu’en réunissant dans un même film les deux frères et le père Dharmendra, acteur-star des années 70 (Veeru dans Sholay). C’est chose faite désormais avec Apne, qui se veut un divertissement familial dont l’histoire se déroule dans le mileu du sport.

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D’où viendra le salut ?

Baldev Choudhary (Dharmendra), un ancien boxeur déshonoré et marqué à vie par les rouages du business sportif, aimerait prendre sa revanche contre le milieu de la boxe en entraînant un poulain pour le championnat et ainsi l’amener aux championnats du monde. Mais ce dernier l’abandonne à la dernière minute pour travailler avec un coach plus prestigieux. Pour laver cette nouvelle humiliation, il faudrait que l’un des deux fils de Baldev (Sunny et Bobby Deol) accepte de monter sur le ring, mais le coach sportif a également quelque peu échoué dans son rôle de chef de famille …

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Une balade à vélo et ça repart !

L’année 2007 marque le grand retour des acteurs punjabis à Bollywood : Govinda avec Salaam-E-Ishq et Partner, Akshay Kumar avec une série de comédies à succès… Le drame sportif Apne relance ainsi la carrière de l’une des plus célèbres familles de Bollywood originaire du Penjab, les Deol, c’est même la première fois que sont réunis à l’écran le père et les deux fils, dans un film mêlant judicieusement mélodrame familial et action.

Il est certain que l’intérêt n’est pas à chercher dans le scénario, clairement inspiré de la série des Rocky et de ses poncifs (nationalisme, exaltation des valeurs familiales, le sport comme un moyen de s’élever dans la société et de gagner ou reconquérir sa dignité). Mais comme un bon Rocky, le film fonctionne en tant que film de genre : la star de film d’action Sunny Deol, digne équivalent indien de Sylvester Stallone, se donne sans compter dans les robustes scènes de boxe, très réussies, et livre sa meilleure performance depuis les années 90, tandis que l’imposant Dharmendra, pilier du film, est très touchant en homme meurtri. C’est vraiment ce dernier qui est l’âme du film, à la fois émouvant et passionné. Quant au malingre Bobby Deol, il n’a pas une once de crédibilité sur le ring face à un champion du monde des poids lourds noir américain, mais il redevient attachant dans les scènes réunissant les trois membres de la famille, qui comptent parmi les temps forts de ce mélodrame naïf et poignant.

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Une famille enfin réunie

Comme souvent dans les films des macho men Deol, les personnages féminins sont en retrait, ici dans des rôles de femmes éplorées qui n’ont rien à envier au personnage d’Adrian dans Rocky, et on ne retiendra que le petit rôle de la superbe Shilpa Shetty, qui poursuit sa bonne année après sa victoire dans le jeu télévisé britannique Celebrity Big Brother et le beau film choral Life In A… Metro, déjà avec Dharmendra. Côté production, le film est un produit de qualité. La photographie de Kabir Lal fait merveille, comme au bon vieux temps (Pardes ou Taal) avec des couleurs éclatantes et une lumière soignée. Les décors du Penjab sont vraiment plaisants, les espaces consacrés à la boxe (ring, salle d’entraînement…) sont plutôt crédibles.
La musique d’Himesh Reshamiyaa n’est pas un des atouts du film. Si la chanson-titre est très sympa, le reste est oublié peu de temps après avoir visionné le film. De plus, les chorégraphies sont plutôt simplistes et peu inspirées.

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Un look… novateur

Apne est donc un efficace mélodrame sur fond de boxe. C’est du cinéma hindi très commercial, avec ses longueurs et ses bons sentiments, mais cela fait tout de même plaisir de voir enfin les Deol dans un émouvant film familial, consacrant le come-back (en tout cas au box-office) d’une légende de Bollywood, Dharmendra, que l’on retrouvera quelques mois plus tard dans le thriller Johnny Gaddaar.

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