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Bollywood Day - 31 mai 2004 - Partie IV

Publié dimanche 13 juin 2004
Dernière modification lundi 14 juin 2004
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Par Angus, le rédacteur de l’ombre

Dossier Bollywood Day - Un mini festival
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Le présentateur officiel du Bollywood Day fait son apparition sur la scène, nous présente rapidement le programme des festivités… Les applaudissements commencent… et ce n’est qu’un début.

Il cède sa place à la chanteuse de All India Radio, venue tout spécialement de Bombay pour le B-Day, qui va chanter en ouverture O Paalan haare issue du film Lagaan pour bénir la journée.
L’accueil est tout aussi chaleureux que sera respectueux le silence lors de l’interprétation.
La musique commence, c’est une surprise… comme un choc… la salle est silencieuse, l’instant est solennel, la voix de cristal résonne dans le Trianon et dans nos cœurs, une voix pure et puissante qui vous prend aux tripes… L’émotion nous gagne en écoutant cette magnifique chanson, des frissons nous parcourent le corps, d’autant plus quand on resitue la chanson dans son contexte.

La chanson finie, un tonnerre d’applaudissements remercie comme il se doit l’interprète… qui semble vraiment surprise et émue de se retrouver, à l’autre bout du monde, dans une si belle salle, comble, face à un public si réceptif.

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Ce fut comme une apparition… Aparna la chanteuse qui a illuminé le Bollywood Day. (Photo Supertooms du site Gretacademie)

Pour rester dans la continuité, la chorégraphie de Radha Kaise Na Jale, toujours issue de Lagaan, nous est présentée en « live » par une troupe de danseurs : une salve d’applaudissements encourage les quatre danseuses et les quatre danseurs qui entrent en scène avec de petits bâtons afin de récréer les « combats » de la chorégraphie, on tournoie, on se séduit…

C’est incroyable, nous avons droit à un véritable morceau de Bollywood sur scène : on pourrait se croire sur un set de cinéma lors du tournage de la chorégraphie. Tout y est : les gestes des mains, les regards, les mouvements de la tête, l’occupation de l’espace… et en y regardant de plus près, on s’aperçoit que les danseurs fredonnent la chanson : on est entré dans le film avec Aamir Khan et Gracy Singh !!!
La salle est enthousiaste et les acclamations sont nourries !!!
Décidément, la journée commence très bien.

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Radha Kaise Na Jale ouvre le bal ! (Photo Supertooms du site Gretacademie)

Notre présentateur revient sur scène pour nous annoncer le premier film : Mother India.
C’est à Maya, très à son aise sur la scène du Trianon, qu’est dévolu l’honneur de nous faire une courte mais très intéressante présentation du film.
La lumière s’éteint, les rideaux rouges laissent leur place à l’écran blanc, qui ne le restera pas longtemps…

Pour le film en lui-même, je vous laisse vous référer à la critique écrite par Suraj lors de la Rétrospective du Centre Pompidou.
Pour faire court, je dirais 2h48 de plaisir en compagnie de la sublime Nargis interprétant Radha et de l’adorable teigne Birju. Une belle leçon d’humanité, de courage et de dignité face à l’adversité, sans oublier les chansons toutes plus magnifiques les unes que les autres.
D’après les applaudissements de la salle, on peut deviner que le public a apprécié le film.

Il est près de 18h30, le présentateur montre de nouveau le bout de son turban pour nous annoncer une pause avant le grand spectacle de ce début de soirée. C’est l’occasion de se dégourdir un peu les jambes, de prendre une boisson au bar ou de manger un en-cas et de discuter avec les autres invités.

Les échanges d’impressions vont bon train. Alors que certains sont envoûtés par le film, d’autres sont un peu surpris par la place occupée par des notions telles que l’honneur et le respect : des notions peu fréquentes dans le cinéma occidental. D’autres sont sous le charme des couleurs, des chansons… mais regrettent un peu l’inconfort des sièges lorsqu’il s’agit de rester assis plusieurs heures. Pour les vrais amateurs de Bollywood, c’est aussi le moment d’apporter quelques éclaircissements à ceux qui découvrent ce cinéma et se posent certaines questions.

Dans l’ensemble, tout le monde est satisfait, à part deux ou trois personnes qui quittent le Trianon en se demandant encore pourquoi elles étaient venues. Il semblerait qu’elles n’aient rien compris à l’esprit du film, ni à celui de la journée d’ailleurs. Mais que cela ne gâche pas notre plaisir !

On attend avec grande impatience " The Spectacle "… Chacun y va de son pronostic pour les chansons ou chorégraphies à venir : Dola Re, Ishq Kaminaa, Nimbooda, Bumbro, Chalak Chalak, Mehndi Laga Ke Rakhna
La petite sonnette nous rappelle à l’ordre : il faut regagner nos places.

Notre présentateur revient donc sur la scène pour nous présenter chaque numéro. Ils vont s’alterner entre chant et chorégraphie.
Pour commencer, Aparna interprète la chanson-titre de Kabhi Khushi Kabhie Gham… la salle est silencieuse, proche du recueillement, et là, petit pincement au cœur, on frissonne, on ressent les mêmes émotions qu’en regardant le film.
A la fin de la chanson, la salle explose de joie.

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Aparna, plus impériale que jamais. (Photo Supertooms du site Gretacademie)

Pour la chorégraphie qui suit, arrivent sur scène deux couples de danseurs qui vont interpréter une des plus belles chorégraphies de ce même film : Bole Chudiyan.
Durant toute la danse, le Trianon chante, bat le rythme des mains, c’est incroyable… plus de 900 personnes (je ne crois pas vous l’avoir dit, mais finalement, au-delà de toutes nos espérances, le Trianon était plein à craquer !!!).

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Bole Chudiyan Jeux de Bracelets(Photo Supertooms du site Gretacademie)

J’attends beaucoup de cette chorégraphie : on commence par le gracieux mouvement de bras de Kareena Kapoor qui fait parler ses bracelets avant de rejoindre Hrithik Roshan… Non loin de là, Shah Rukh Khan semble ne pas trop apprécier de voir Kajol danser… Elle se lâche, finalement Shah Rukh ne peut lui résister et, dans la position du penseur de Rodin, il entre à son tour dans la danse…
Non, non, je vous rassure, je n’ai pas perdu l’esprit sous la chaleur qui règne dans la salle, et c’est bien un cola (je sais, ça fait vieillot de l’appeler comme ça, c’est pour éviter la publicité gratuite… mais si on peut négocier une petite subvention, on avisera) que j’ai bu juste avant…

En effet, les danseurs sont talentueux, il nous font oublier le Trianon, on revoit le film, le contexte de la scène. Ie moment crucial arrive… je n’y crois pas… ils l’ont fait… Amitabh Bachchan (enfin vous me comprenez) arrive sur scène, sous les vivats du public, les bras grand ouverts, puis tendus vers le ciel, avant de serrer Kajol et Shah Rukh dans ses bras, rejoints par la douce Jaya.
Je suis ému, des frissons, les poils se hérissent, c’est un des moments très intenses du film que je revis, je ne peux m’empêcher de laisser couler une larme. Rien qu’en y repensant pour écrire ce petit compte rendu (si, si, je vous assure, si je m’écoutais ce serait vraiment plus long, mais j’ai décidé d’être clément avec vous) j’en ai le cœur qui bat.

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Bole Chudiyan Jeux de vilains ( ;op)(Photo Supertooms du site Gretacademie)

Je ne suis visiblement pas le seul à avoir été touché par la chorégraphie, car le public du Trianon se fait entendre.
Il faut reprendre le dessus, mais ce n’est pas évident… alors ne m’en veuillez pas si à partir de ce point l’ordre des spectacles est un peu chamboulé, c’est que je le suis un peu également.

Voir la vidéo de la chorégraphie Bole Chudiyan - Il faut avoir le player Quicktime : cliquez ici

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