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Chirutha

Traduction : Le léopard

Bande originale

Yamaho Yama
Love U Raa
Yenduko
Chamkaa Chamkaa
Maro Maro
Kanniti
Ivvale
Innala

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Fiche IMDB
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La critique de Fantastikindia

Par Kendra - le 9 février 2009

Note :
(0.5/10)

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Tout l’Andhra Pradesh a parlé de Chirutha des mois avant sa sortie… Imaginez un peu, le fils de la Megastar Chiranjeevi va faire ses débuts dans le cinéma ! Tout le monde espère que le jeune Ram Charan Teja prendra un jour la suite de son père dans le coeur des fans. Les moindres photos sont traquées, le papa est interviewé sur les prouesses du rejeton, on spécule sur l’héroïne, l’histoire, l’acteur… est-il talentueux ?
Ce film a fait l’objet d’une communication de masse impressionnante, personne ne pouvait ignorer la sortie de ce film. Tous les sites de cinéma telugu en parlaient, les places se sont vendues à prix d’or d’avance au marché noir, certains ont même écrit aux politiques locaux pour obtenir des billets…

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Le regard de killer… ah non, de boeuf

Avec tout cela, le spectateur pouvait s’attendre à voir un film, à défaut d’être formidable et novateur, tout du moins intéressant et sympathique.
Eh bien ce ne sera pas pour cette fois ! Puri Jagannadh a voulu un peu trop mettre en avant Megastar junior et a simplement oublié d’écrire quelque chose qui tienne la route… On le comprend le pauvre, on aurait également eu la pression à sa place. D’un autre côté, comment le plaindre… pourquoi avoir choisi de continuer après les premiers jours de tournage, quand il a dû se rendre compte du flan qu’il devait diriger ?? Grande question à laquelle la réponse serait plutôt d’ordre financier.
Ram Charan… voilà la cause de ce film. Un énième fils à papa sans talent aucun que la famille veut propulser au rang de starlette. Le jeune homme nous scotche à l’écran tant son jeu est mauvais, on a presqu’envie de voir jusqu’où il peut aller, par sorte de curiosité malsaine. Avec le charisme d’un poulpe et le regard vide d’une morue, on ne peut pas aller bien loin… surtout lorsqu’on est maquillé comme un camion volé avec un fond de teint piqué à Vivek Oberoi dans ses mauvais jours, Ram Charan a pourtant un atout dans ses jambes : il sait plutôt bien danser, mais à trop vouloir impressionner on en arrive à exécuter des chorégraphies que tout le monde voudrait pouvoir oublier… Contrairement à ce que clame l’adage populaire, le ridicule tue, du moins tue une crédibilité !

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Pas de doutes, il tient la bonne méthode de drague !

Dans le rayon tapisserie, Chirutha ramène un bel échantillon. Neha Sharma est une très jolie jeune mannequin de Mumbai, qui ravira sûrement l’oeil de ces messieurs, mais qui est une insulte à la profession d’actrice. A côté d’elle, Trisha, pourtant impératrice des plantes vertes, pourrait presque passer pour Sridevi. La jeune femme avait apparemment vraiment envie de voir son visage sur grand écran, je ne vois pas d’autre explication au fait d’avoir accepté un rôle dans ce film au message douteux… Eh oui, notre jeune héroïne a un véritable caractère de tigresse, que le "léopard" va s’empresser de dompter à grand renfort de gifles et autres situations dégradantes qui bien entendu impressionnent la jeune fille et la font tomber sous le charme jusque-là caché de l’acteur…
Prakash "je suis partout" Raj fait une apparition tout à fait oubliable dans le rôle du papa riche, insupportable et un peu méchant tout de même, le tournage a eu lieu bien avant qu’il se fasse bannir de l’industrie telugue.
Au rayon comédie, on a droit à un trio d’imbéciles et à un travesti pas très drôle mais très, très lourd, qui rajoute un peu plus à l’affliction du spectateur.
Enfin, Puri Jagannadh a bel et bien lu la bible des réalisateurs du sud Du bon usage des symboles chez le méchant, disponible en trois volumes reliés aux éditions du N’importe Quoi. Le vilain pas beau qui poursuit de ses ardeurs la jolie tapisserie est bien entendu tatoué à l’encre lavable sur le cou (eh oui, il porte des costumes, donc on ne le verrait pas sur le bras), il a un regard de pervers, sans parler de ses intonations lorsqu’il déclame ses longs discours, et sans surprises, il porte une perruque de cheveux longs et raides, mal coupée et coiffée à l’aspirateur (la perruque bouclée, ce n’est que pour les vengeurs anonymes à la triple personnalité). Et que dire du dernier combat dans la boue, pompé directement sur je ne sais plus quel Rambo…

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Une perruque, un regard vitreux, un tatouage… ne serait-ce pas le vilain tueur par hasard ?

Vous l’aurez compris, gagnez deux heures et demie de votre vie en vous épargnant de regarder ce film, et choisissez plutôt un film de papa Chiranjeevi ou mieux, de cousin Allu Arjun !

 

*La note de 0,5/10, c’est pour la peine prise par le réal d’avoir filmé 99% de son film à Bangkok.

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