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Coup de foudre à Bollywood

Titre original : Bride & Prejudice

LangueAnglais
GenreComédie romantique
Dir. PhotoSantosh Sivan
ActeursAishwarya Rai Bachchan, Anupam Kher, Naveen Andrews, Sonali Kulkarni, Nadira Babar, Indira Varma, Namrata Shirodkar, Martin Henderson, Daniel Gillies , Nitin Ganatra, Meghna Kothari, Peeya Rai Chowdhary
Dir. MusicalAnu Malik, Craig Pruess
ParoliersFarhan Akhtar (parolier), Zoya Akhtar (parolière)
ChanteursUdit Narayan, Alka Yagnik, Sonu Nigam, Anu Malik, Nisha Mascarenhas, Sowmya Raoh, Kunal Ganjawala, Gayatri Iyer, Jassi Sidhu
ProducteursGurinder Chadha, Deepak Nayar
Durée122 mn

Bande originale

Balle Balle
Tumse Kahen Ya, Hum Na Kahen
No Life Without Wife
Veer ji veyon chaliya
Lo Shaadi Aayi
Tumse Kahen Ya, Hum Na Kahen (sad)
Dola Dola
Tumse Kahen Ya, Hum Na Kahen (instrumental)

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Fiche IMDB
Page Wikipedia
La critique de Fantastikindia

Par Maya - le 30 juin 2008

Note :
(7.5/10)

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Madame Bakshi d’Amritsar se fait du souci : quatre filles à marier, dont Lalita (Aishwarya Rai), qui n’en fait qu’à sa tête !
Tous les espoirs de cette maman entreprenante reposent sur les riches NRI (Indiens résidant à l’étranger) venus pour chercher une fiancée indienne, comme Mr Kohli (Nitin Ganatra), ou pour affaire : Balraj, Londonien fortuné, flanqué de son ami américain, William Darcy (Martin Henderson). Mais Lalita préfère Johnny (Daniel Gillies), américain lui aussi, discret et plutôt bohême, moins arrogant que le riche Darcy dont la condescendance envers l’Inde énerve Lalita, et plus subtil que Mr Kohli dont les dollars n’effacent pas le manque d’éducation. Voici donc Lalita et ses sœurs prises dans un tourbillon où la fierté des unes et les préjugés des autres s’emmêlent, où les cultures s’entrechoquent… L’amour, le bel amour a bien du mal à s’y retrouver…

Fiancé potentiel N°1

Gurinder Chadha (Joue-la comme Beckham) nous propose une version multiculturelle et très actuelle de Pride and Prejudice, roman bien connu de Jane Austen, déjà adapté au cinéma (Orgueil et Préjugés). Gurinder Chadha l’a rebaptisé Bride and Prejudice… On aurait aimé la même subtilité dans l’adaptation du titre en français : "Coup de foudre à Bollywood" n’a rien à voir avec le thème du film, mais surfe sur le courant de mode Bollywood qui se développe à Paris depuis fin 2004. Pour terminer le panorama, la version hindie du film s’appelle : Balle Balle, Amritsar to L.A.

Coup de foudre à Bollywood est-il un film Bollywood ? Lorsque le film est sorti sur les écrans français, c’était "la" grande question… Les avis divergent. Non, si on regarde la durée (1h47), la langue (le film est en anglais), la mise en scène (pas le moindre ventilateur, pas de coup de tonnerre, pas de plan long ni répété, pas d’effet théâtral… cela dit, de plus en plus de films hindis adoptent la même sobriété). Mais pourtant, oui, on retrouve beaucoup d’ingrédients Bollywood dans ce film : la musique est omniprésente, les clips sont typiquement indiens, de la jolie promenade romantique au clair de lune au bhangra coloré, en passant par les chansons de mariage et de dhanda (bâtons punjabis), on a même droit à une sorte de remake tragi-comique de la danse du serpent (aux antipodes de la version de Guide).

On retrouve aussi des thèmes bien connus : en premier lieu, l’importance de la famille, omniprésente. Les scènes en tête-à-tête sont rares, les soeurs sont étroitement liées les unes aux autres, leur solidarité constitue la base même du scénario. On retrouve aussi dans Coup de foudre à Bollywood le mariage arrangé, le cœur qui balance entre tradition et modernité, les relations entre Indiens "résidents" et "non-résidents", les parents aimants et respectés, les filles néanmoins prêtes à leur désobéir pour aller au bout de leurs rêves, quitte à y laisser quelques illusions. Sans oublier une histoire d’amour pleine de rebondissements, où tout semble définitivement perdu au moins trois fois pendant le film.

On pourra reprocher quand même au film de cumuler les clichés : les riches sont bêtes ou odieux, les "occidentalisés", d’origine indienne ou pas, n’ont plus le sens des valeurs, la mère ne pense qu’à vendre (pardon, marier) ses filles aux plus offrants, les filles indiennes cumulent TOUTES les qualités, etc. On est loin de la justesse de ton de Joue-la comme Beckham ou de la chaleur humaine du Mariage des Moussons de Mira Nair.

Fiancés potentiels N°2&3

Il n’en reste pas moins que le film est agréable à regarder. Aishwarya est à l’aise dans ce rôle de jeune femme simple mais exigeante, espiègle et fière, peu préoccupée de son apparence (c’est un des rares films où elle perd sa taille et son allure de mannequin), qui ne se laisse pas impressionner par Darcy. Martin Henderson est parfait dans ce rôle, bien coincé au début de l’histoire, il prend de la consistance peu à peu. Les rôles de "NRI" (Non Resident Indians) sont plus caricaturaux, il servent surtout de faire-valoir. Mention spéciale quand même à Nitin Ganatra au rire inimitable, franchement hilarant.

A noter aussi, un casting vraiment international : Gurinder Chadha la réalisatrice, d’origine indienne, est née au Kenya et citoyenne anglaise, comme Nitin Ganatra ("Mr Kohli"). Naveen Andrews (le riche Indo-Londonien Balraj) est anglais et vit en Californie (on l’a vu dans Le Patient Anglais et la série Lost), Martin Henderson est néo-zélandais, Daniel Gillies est canadien, tous les autres sont indiens, dont le plus célèbre des papas gentils, Anupam Kher.

Même si le film n’est pas exceptionnel, ce serait dommage de bouder Coup de foudre à Bollywood, c’est une jolie comédie romantique, légère, conçue pour plaire à un public international, une bonne introduction aux charmes de Bollywood, surtout pour ceux que la durée "habituelle" et la VO hindie sous-titrée rebute. En espérant que cela leur donnera envie de découvrir les "vraies" comédies romantiques made in Bollywood : Namastey London, Jab We Met, Kuch Kuch Hota Hai, Dilwale Dulhania Le Jayenge, Salaam Namaste, Kal Ho Naa Ho, Pardes

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