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Hum Saath-Saath Hain

Traduction : Nous restons unis

Bande originale

Hum Saath Saath Hain
Mhare Hiwda
Maiyya Yashoda
A B C D
Parody Song - Sunoji Dulhan Ik Baat
Chhote Chhote Bhaiyon Ke
Yeh To Sach Hai Ki Bhagwan Hai
Sunoji Dulhan

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La critique de Fantastikindia

Par Julie, Marine - le 15 février 2011

Note :
(8/10)

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Ram Kishen (Alok Nath), riche industriel, fête son vingt-cinquième anniversaire de mariage avec Mamta. C’est l’occasion de réunir autour de lui sa famille et ses amis. Après des années passées à travailler, il promet à son épouse de passer le flambeau à ses fils lorsqu’ils seront tous mariés : Vivek (Mohnish Behl), l’aîné, né d’un premier mariage mais que Mamta a élevé comme son fils, dont le bras droit est paralysé suite à un accident pendant son enfance ; Prem (Salman Khan), fils chéri de sa mère, étudiant à l’étranger, "secrètement" amoureux de Preeti (Sonali Bendre), apprentie médecin et amie de la famille ; et Vinod (Saif Ali Khan), le plus jeune et le plus espiègle, amoureux de la piquante Sapna (Karisma Kapoor). Leur fille Sangita (Neelam) est quant à elle déjà mariée à Anand (Mahesh Thakur) et mère d’une adorable petite fille.

La première partie du film est consacrée à la réalisation des couples. Ici, pas de surprises, la couleur est annoncée dès le générique de début. La seconde partie voit l’arrivée d’un élément, ou plutôt d’une situation, qui va perturber l’équilibre familial du film : la séparation entre Anand et son frère aîné Anurag, et la réaction des personnages face à cela.

Quelques années après le succès de Hum Aapke Hain Koun… !, Salman Khan retrouvait le clan Barjatya et une partie du casting précédent dans une nouvelle fresque familiale. Il serait cependant dommage de réduire Hum Saath-Saath Hain à une pâle copie de Hum Aapke Hain Koun… ! même s’il n’a pas connu son immense succès. Le film repose sur la façon dont différents personnages conçoivent la famille et les affrontements que cela entraîne. Là où Ram Kishen ne voit qu’une famille unie et travaillant ensemble, d’autres cherchent à convaincre qu’il faut diviser ses biens équitablement entre chaque enfant pour éviter que les plus jeunes ne soient lésés au profit de l’aîné en cas de dispute entre eux. Si, dans les sociétés occidentales, cela passe pour logique et légitime (ceux qui connaissent Dallas et le personnage de J.R. comprendront), dans le film cela passe pour de l’injustice. Le rôle positif de la famille est renforcé par le rôle négatif qu’endossent les amies célibataires de Mamta.

Ainsi, le fil conducteur du film pourra échapper à certains mais, pour peu qu’ils y soient réceptifs, ils seront emportés par le flot de bons sentiments qui en émane. Quant au lien de fraternité qui existe entre les enfants de Ram Kishen, et surtout chez les garçons, il apparaît exacerbé. On nous montre bien qu’il s’agit du plus fort des liens, mais aussi du plus pur et du plus juste. Seulement, c’est un lien qui n’apparaît chez les enfants que s’ils ont reçu une éducation appropriée chargée d’amour et de principes, ici celle de Mamta et de Ram Kishen.

En presque trois heures, nous avons le temps de nous attacher au parcours de chacun et cela participe du charme du film. Bien que Salman Khan soit incontestablement le héros de l’histoire (c’est lui qui porte le prénom de Prem cher aux films de Barjatya et auquel on reconnaît le personnage central), prêt à se sacrifier, celle-ci est suffisamment équilibrée pour ne pas tourner autour de lui. Le fait qu’il y incarne un personnage réservé, loin du Prem de HAHK, y joue pour beaucoup. En effet, ceux qui n’apprécient pas le jeu parfois dans l’excès de Salman pourraient être agréablement surpris par son personnage timide qui, bien que pouvant faire preuve de force de décision, est tout en douceur. Karisma Kapoor et Saif Ali Khan sont les éléments comiques de la première partie du film. On peut d’ailleurs regretter leur quasi-disparition dans la seconde partie alors que la situation aurait justement pu mettre en avant le personnage de Sapna. Sans trop en révéler sur le film, sa réaction face à la perturbation de la deuxième partie n’est absolument pas abordée alors qu’elle y est pourtant directement liée. Ceux qui pensent que Karisma Kapoor ne fait que pleurer et hurler dans ses films auront d’ailleurs ici de quoi changer d’avis. Tabu est parfaite dans son rôle de femme et de belle-fille attentionnée malgré un rôle peu bavard du fait qu’elle incarne l’image même de la bru idéale traditionnelle. Alok Nath, un habitué des films du clan Barjatya (Hum Aapke Hain Koun… !, Vivah) endosse une fois de plus et parfaitement le rôle du père généreux et compréhensif, ne s’opposant pas, ou peu, à sa femme, la moustache en plus. Reema Lagoo est toujours la mère aimante, mais aussi inquiète et désireuse de protéger ses enfants, faisant parfois preuve de faiblesse de caractère en étant trop influençable face aux attaques extérieures, ce qui l’empêche de voir ce dont sa famille a réellement besoin. Neelam et Mahesh Thakur forment un couple harmonieux et absolument charmant. Bref, que ce soit les premiers ou les seconds rôles, ils sont tous parfaits pour nous faire vivre trois heures de bonheur et de bonne humeur. Plus quelques larmounettes pour les plus sensibles.

En ce qui concerne la musique, certes, il n’y a pas de gros tube mais de belles mélodies très inspirées de la musique traditionnelle, qui restent bien ancrées, grâce notamment aux clips chatoyants emmenés par Tabu, Karisma Kapoor, Sonali Bendre et Neelam. Mhare Hiwda Mein Naache Mor nous balade dans le Rajasthan avec son architecture majestueuse et ses costumes traditionnels (qui vont mieux à ces dames qu’à ces messieurs). Le medley Sunu Ji est une présentation des membres de la famille par Saif Ali Khan et Karisma Kapoor à l’intention de Tabu, jeune mariée. Cette scène est traitée avec humour et émotion. On y retrouve entre autres un extrait de la musique de Didi Tera Devar Diwana du film Hum Aapke Hain Koun… !, clin d’oeil à une autre production Barjatya. A noter également A, B, C, D… I love you, une reprise indienne de Porque te vas, très entraînante.

Pour conclure, Hum Saath-Saath Hain est une ode aux traditions et à la famille. Ceux qui ont apprécié les autres films du clan Barjatya apprécieront, les autres peut-être pas, quoique… Il s’agit d’un bon Bollywood, tant par la qualité que par la quantité. Le spectacle est beau et l’on prend plaisir à suivre ce panel de personnages incarnés par de bons acteurs convaincants. On ressort avec le sourire de cette histoire pleine de bons sentiments sur les valeurs familiales traditionnelles indiennes pouvant, certes, paraître éloignée de notre quotidien occidental. En définitive, cette histoire charmante nous a entièrement conquises.

La rédaction remercie Julie et Marine pour leur toute première contribution sur Fantastikindia !

Commentaires
20 commentaires
En réponse à Notaii - le 20/08/2012 à 12:21

Pour ma part cela fait bien longtemps voire des années que je l’ai vu pourtant je garde de bon souvenirs pour dire que j’ai vraiment aimé le regarder. Les sentiments, les émotions coulent très vite, on s’attache sans trop savoir comment sur ses les personnages et leurs vie quotidiennes.

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Amalia S. le 14/01/2023 à 01:41

Il faut voir ce film classique mais éminemment humain . Une image indienne de la famille intéressante, un bon scenario, simple et efficace, une interprétation extraordinaire à tous les niveaux. Un bijou, si l’onaime le cinéma de Bollywood.J’adore ce film.

Notaii le 20/08/2012 à 12:21

Pour ma part cela fait bien longtemps voire des années que je l’ai vu pourtant je garde de bon souvenirs pour dire que j’ai vraiment aimé le regarder. Les sentiments, les émotions coulent très vite, on s’attache sans trop savoir comment sur ses les personnages et leurs vie quotidiennes.

Julie le 22/02/2011 à 19:25

Merci à tous pour vos commentaires. Je vois que ce film fait débat, je trouve les arguments positifs comme négatifs très constructifs.
Pour ma part, je pense qu’il n’y a pas de "recette" particulière pour apprécier un film et ce qui fait que l’on a adoré celui-ci peut très bien ne pas fonctionner pour un autre.

On espère juste que ceux qui ont vu le film suite à la critique et ne l’ont pas aimé, ne nous en veulent pas trop. Après tout une critique n’engage que ceux qui l’ont écrite.

biofikaya le 22/02/2011 à 17:57

j’adore ce film il est génial malgré qu’il est vieuw

Maya le 20/02/2011 à 21:26

Bravo pour ce premier article ! Il va au fond des choses et met en lumière les atouts de ce film, qui ne sont pas évidents à première vue car il s’y passe très peu de choses ! Il faut être très attentif comme vous l’avez été, à l’expression de ces valeurs familiales, filiales, fraternelles… Bravo !

Pour ma part je suis passée complètement à côté, et me suis copieusement ennuyée, attendant vainement de "vrais" événements…

Marine le 24/02/2011 à 10:29

Merci. Pour la critique, on a fait de notre mieux !

En ce qui concerne le film, je crois que j’ai trouvé (enfin) un adjectif qui conviendrait : contemplatif ! On peut même l’appliquer aux autres films Rajshri, je pense.

Madhurifan le 19/02/2011 à 12:19

Avant tout bravo les filles pour cette première critique qui augure bien de la suite. Et j’aime bien les réactions de tout le monde qui montrent qu’il y a encore des amateurs de la "Rajshri touch".

Puisqu’il est tendance d’y aller de ses comparaisons avec HAHK, moi je fais partie de ceux qui préfèrent 1994 à 1999, même si HSSH est un films excellentissime… pour ceux qui aiment le genre.

On peut discuter pendant longtemps sur les atouts de chacun des deux. En ce qui me concerne, je crois que ce qui fait la supériorité de HAHK, c’est justement qu’il est le premier (outre la présence de Madhuri). Je ne vais pas reprendre ce que je disais dans mon article sur HAHK mais HSSH, s’appuie quand même fortement sur la structure de HAHK. Pour faire simple, ça marche pareil ! Ca me semble donc moins inventif. Ce qui change vraiment entre les deux, c’est que "la perturbation" vient du destin dans le premier alors qu’elle vient des hommes dans le second. Il serait probablement intéressant de comparer ce qui change entre les deux et qui fait que le sujet n’est, en fait, pas le même.

Bon, j’arrête parce que je suis encore parti pour en mettre une tartine :) Avec les Barjatya, toutes les discussions sont longues comme leurs films.

Un dernier mot pour donner mon classement de fan de Barja : 1° HAHK - 2° Vivah - 3° HSSH

Encore une fois bravo pour cette critique (très bien écrite) qui aura permis de reparler de ce réalisateur qui, quoi qu’on puisse lui reprocher, marque son époque.

Marine le 24/02/2011 à 10:38

Merci. Je n’avais pas réalisé avant cette critique que les films du clan Barjatya faisaient autant débat (je me suis rattrapée, je suis allée lire les commentaires de HAHK).

Ton argument du "premier film" est intéressant. Même si HAHK vient avant HSSH chronologiquement parlant, j’ai vu HSSH avant HAHK et je pense que c’est ce qui m’a permis de l’apprécier (Salman Khan sans passer par la case HSSH aurait peut-être été difficile à regarder pour moi). Mais je dois rajouter que ta critique du film m’avait rendue curieuse de le voir.

hamafi le 17/02/2011 à 20:41

Moi je trouve que HSSH reste l’un des derniers films ’’Bollywood’’. pour ce qui est des films rajshri, mon préferé reste MPK, un sallu tout frais qui nous rester longtemps en mémoire.

Marine le 24/02/2011 à 10:30

MPK… celui-là je ne l’avais pas repéré, mais je pense qu’il va falloir que je le regarde.

Marianne le 17/02/2011 à 15:10

Merci pour cette critique ! je me suis précipitée sur le film et je n’ai pas été déçue ! le meilleur de bollywood est réuni. En effet, Une brochette d’acteurs fantastiques qui sont au début de leur carrière, et des musiques que l’on fredonnent avec plaisir, sans parler des chorégraphies et d’une histoire bien ficelée. J’ai apprécié le petit clin d’oeil à porque te vas. Merci pour votre première critique bien développée, j’attend les autres avec impatience !

nlalai le 17/02/2011 à 14:32

Bonjour,
après cette critique dithyrambique, j’ai eu envie de voir le film, je ne recommencerai pas, c’est le pays des Bisounours en chanson, il ne se passe rien ; je ne tenterai pas Hum Aapke Hain Koun après cette expérience, j’ai l’impression que ça doit être pire. Et oui je suis trop occidentale, mais j’aime voir une trame dans un film, pas forcément un drame, mais une trame qui permette de suivre les personnages en évolution, mais là rien, des chansons qui ne m’ont pas transporté, des bisous et la vie est belle et 10 min avant la fin une dramounette histoire de réveiller le spectateur qui s’est endormi ou qui ronfle trop fort. La critique ne rend pas justice à ce film ou alors je suis trop moderne, j’ai vu trop de films récents. Si vous cherchez de l’aventure du suspens et de belles chorégraphies, passez votre chemin…

Bolly fever le 16/02/2011 à 19:50

Bravo, pour cette belle première critique très bien faite, et qui me donne vraiment envie de voir le film !

Marine le 17/02/2011 à 10:34

Merci beaucoup. Je souhaite que tu ai l’occasion de le voir et qu’il te plaise autant qu’à moi.

Anne le 16/02/2011 à 00:33

Ce que je trouve absolument génial avec les Barjatya, c’est qu’ils s’améliorent film après film - du moins c’est ce que je ressens. Hum Saath Saath Hain est un cran au-dessus de Hum Aapke Hain Koun, qui était lui aussi supérieur à Maine Pyar Kiya. Et la progression a continué dans le bon sens avec Main Prem Ki Deewani Hoon, Vivah et le plus récent Ek Vivaah Aisa Bhi. Hum Saath Saath Hain est cependant mon préféré, du moins de l’ère avant 2000, parce que les trois suivants sont beaucoup plus contemporains et n’ont pas le charme vieillot de MPK, HAHK ou HSSH.

Beaucoup considèrent Hum Aapke Hain Koun comme le chef-d’oeuvre du clan Barjatya, mais je trouve HSSH meilleur pour la simple raison qu’ici, pour la première fois, les chansons accompagnent véritablement l’histoire, au lieu de la remplacer ou de cacher son absence. Heureusement, cette tendance a continué avec MPKDH, Vivah et EVAB, et c’est tant mieux. Voilà c’est tout simple, Hum Saath Saath Hai a bel et bien une histoire à raconter, ce n’est pas une succession de chansons sous des prétextes simplets (la première rencontre, les fiancailles, le mariage, le mariage de la soeur…).

Le seul défaut que je trouve à ce film, c’est que justement il soit trop équilibré. Je suis restée sur ma faim quant au couple principal, à savoir Salman et Sonali. Il méritait plus d’attention et de développement, surtout que c’est le plus "Bollywood" et le plus romantique des trois couples…

En tout cas un grand merci pour cette critique, et bravo, surtout si c’est la première ! Au plaisir de vous lire à nouveau=)

Marine le 17/02/2011 à 10:48

Tout d’abord, merci pour tes encouragements.
Il est vrai que si j’ai beaucoup aimé Hum Aapke Hain Koun, je lui ai préféré Hum Saath Saath Hain. Pourtant HANK a de très belles chansons… et sa centralisation autour des personnages joués par Salman Khan et Madhuri Dixit permet de bien dévellopper leur histoire.
Or comme tu l’a dit, HSSH est plus équilibré et partage son temps entre trois couples d’où une certaine frustration pour nous, parfois. Moi, c’est vis-à-vis des personnages joués par Saif Ali Khan et Karisma Kapoor que je suis restée sur ma faim (mais je suppose que tout le monde a ses favoris…)

Sumaya le 15/02/2011 à 17:22

Bravo à Julie et Marine pour leur tout premier article sur Fantastikindia !! La critique très pertinente, précise et soignée !!! J’ai adoré vous lire…
Pour en venir au film, c’est un de mes premiers Bolly, et je me souviens avoir adoré, en particulier la musique et les décors (je sais, c’est bien superficiel, tout ça…) Mais c’est clair que c’est également la marque de fabrique de la maison Rajshri, autant d’esthétisme et de folklore…
J’adore ce film, même si les films de Sooraj . R. Barjatya que je préfère sont Hum Aapke Hain Koun et Vivah, Hum Saath-Saath Hain occupe pour moi une place toute particulière… Un des rares films où j’ai littéralement craqué pour Sallu, Sonali y est superbe bien qu’elle y trouve un rôle limité, idem pour Tabu… Je trouve que Mohnish Behl est celui qui se tire le mieux de ce film pas comme les autres, même si c’est le personnage de Prem (et plus implicitement celui de Sapna) qui est au centre de l’intrigue (la mère qui veut protéger l’avenir de son fils) ; c’est bien Vivek qui incarne le sens du sacrifice et du maintien de l’honneur familial, et je l’ai trouvé très digne…
Bref un film familial que j’ai adoré, que je reverrai sans doute… Merci ?

Marine le 17/02/2011 à 10:31

Merci. C’est à la fois rassurant et agréable de savoir que cette critique plaît.
Globalement, j’aime beaucoup les films de la maison Rajshri, mais Vivah et Hum Saath Saath Hain sont mes préférés. Ce dernier m’a d’ailleurs réconcillié avec Salman Khan. Mohnish Behl a effectivement un très bon rôle dans ce film, bien meilleur que celui qu’il a dans Hum Aapke Hain Koun, je trouve.
Pour ce qui est de la musique et des décors, les films indiens m’ont persuadée de leur importance et c’est également pour cela que j’adore Hum Saath Saath Hain et que je le regarde régulièrement.

marika le 15/02/2011 à 11:04

Première contribution prometteuse ! Le résumé est passionnant et met en lumière les différentes facettes de ce film, donnant aux lecteurs/trices, une folle envie de le voir ! Qui plus est, le style est bon, ce qui ne gâche rien !!!

Marine le 17/02/2011 à 10:05

Merci. J’espère que gardera cette opinion positive après avoir vu le film.