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Indra


Bande originale

Bham Bham Bole
Ammadu Appachi
Radhe Govinda
Ghallu Ghallu
Dayi Dayi Damma
Ayyo Ayyo Ayyayyo

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La critique de Fantastikindia

Par Jawadsoprano - le 23 décembre 2008

Note :
(8/10)

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Après plusieurs échecs consécutifs, la mégastar telugu Chiranjeevi signait son retour explosif dans ce masala massif et réussi. Explosant tous les records existant à l’époque, le film a réussi à faire écho partout, des grandes villes aux villages de l’Andhra Pradesh et à l’ensemble du sud de l’Inde.

L’histoire du film commence dans un village de la province de Rayalaseema dans lequel deux familles influentes se combattent depuis des années. L’une des familles, respectueuse des valeurs et des traditions, va sombrer dans la violence à cause du clan adverse, composé de personnes avides, cruelles et sans scrupule. C’est Indra Sena Reddy, un gamin de 8 ans, qui va reprendre la régence de la famille persécutée pour faire face au clan dirigé par Veera Kesava Reddy.

Bien des années plus tard, à Varanasi, un chauffeur de taxi appelé Shankar Narayan (Chiranjeevi), mène une vie paisible et simple, avec sa nièce et ses amis. La jeune Pallavi (Sonali Bendre) va s’incruster dans le quotidien de Shankar et ne va pas le lâcher jusqu’à ce qu’il veuille bien l’épouser. Mais son père est le gouverneur local Chena Kesava Reddy (Prakash Raj) et, lorsqu’il apprend que sa fille ne va plus à l’université pour consacrer tout son temps à un chauffeur de taxi, il engage la mafia locale pour régler cette affaire. Il commandite l’enlèvement de la nièce de Shankar, mais celui-ci terrasse les seconds couteaux envoyés par Chena. Ne sachant plus quoi faire, ce dernier décide d’encercler la demeure de Shankar et de s’y rendre en venant venir chercher sa fille personnellement. C’est alors qu’il se retrouve nez à nez avec Shankar, le reconnaît et le prend dans ses bras.

Shankar n’est visiblement pas celui qu’il prétend être et, plus tard, les fantômes du passé vont ressurgir dans sa vie….

Dès le début du film, les flash-back rapides sont vraiment efficaces car ils impliquent le spectateur dans cette guerre interminable de familles. Si l’histoire de type masala n’a rien de réellement original (vengeance, un héros seul contre tous, méchants puissants et prêts à tout…), le scénario est très bien construit et évite les habituels clichés. Les rebondissements dans le film sont nombreux et bien amenés par des situations qui marquent les esprits.
Techniquement, le film est un produit haut de gamme, on voit les moyens mis en œuvre avec des prises de vue superbes, un montage efficace, des couleurs éclatantes et une qualité de production supérieure à la moyenne (de l’époque).

La musique est excellente et varie entre chansons traditionnelles et compositions modernes plus dansantes. Le résultat à l’écran est superbe d’autant que chaque scène dansée a visiblement fait l’objet d’une attention toute particulière, du clip tourné en Occident à la danse dans le village pour appeler la pluie.
Mais ces scènes ne seraient pas aussi extraordinaires sans les chorégraphies novatrices spécialement taillées pour les mouvements de Chiranjeevi. Alors âgé de 46 ans, il démontre avec ses pas uniques qu’il est le meilleur danseur d’Andhra Pradesh à l’écran.

La musique de fond est elle aussi de haute volée. Lors des scènes de combat ou des retournements de situations, le thème donne un coup de fouet qui amplifie l’impact de ces scènes.

Les personnages sont pour la plupart assez formatés, que ce soient les méchants vraiment très méchants ou les gentils complètement innocents. Shankar est un personnage entièrement dévoué au peuple et se fait un devoir de résoudre chacun de ses problèmes. Le rôle le plus intéressant est celui de Sneha qui navigue entre les deux familles, on a du mal à la cerner pendant une bonne partie du film.
Chacun des acteurs a donné le maximum. Avec le personnage d’Indra, Chiranjeevi a un rôle taillé sur mesure pour son image de superstar. Il est simple, dévoué, impitoyable, et en même temps adulé dans le film comme dans la réalité. Sa présence est très forte et chacune de ses tirades est un régal. Son timing au niveau des scènes de combat est idéal, et ses pas de danse légendaires. Il fera d’ailleurs des merveilles un an après dans le très bon Tagore.

Sonali Bendre est présente dans la première partie du film essentiellement. Sa chasse amoureuse auprès de Shankar est amusante et elle est rayonnante dans les clips.
Le choix d’Arti Agarwal pour jouer Sneha est judicieux. Son attitude sévère est naturelle et, lorsque son personnage apparaît, elle fait forte impression. Par la suite, son jeu est plus nuancé et elle profite de chaque scène pour montrer ses qualités d’actrice. Il faut aussi souligner qu’elle est particulièrement à son avantage dans les clips.
Tous les seconds rôles sont très bons, même si les comiques de service ont tendance à en rajouter un peu dans la première partie.

Indra est un film commercial qui comporte tous les éléments nécessaires à un divertissement de qualité. Le réalisateur et le producteur connaissent bien le mot masala et ils ont distillé les ingrédients de telle manière que tout le monde puisse trouver ce qu’il veut dans le film : du rire, de l’action, du social, les valeurs familiales ou même la religion – puisque le schéma narratif avec opposition entre deux familles n’est pas sans rappeler celui du Mahabharata. Et quand Chiranjeevi arrive à jouer dans une production de ce niveau, c’est forcément immanquable !

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