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Jism

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Awaarapan Banjarapan
Awaarapan Banjarapan - II
Chalo Tumko Lekar Chale
Jaadu Hai Nasha Hai
Jaadu Hai Nasha Hai - II
Mere Khwabon Ka
Shikayat Hai

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La critique de Fantastikindia

Par Angus, le rédacteur de l’ombre
Publié le 31 août 2004

Note :
(3/10)

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Jism… Voici un film qui aura fait couler beaucoup d’encre. Et il suffit de lire le titre français pour mieux comprendre : Fatale attraction

Jism… La Belle et la Bête… ou l’illusion presque parfaite.

Elle est belle, jeune et riche… ou plutôt son époux, un homme violent qui, heureusement, est souvent absent pour ses « affaires ». Lui est un petit avocat, à la limite de l’honnêteté, spécialisé dans les affaires criminelles, plutôt mal dans sa peau et qui noie ses états d’âme dans l’alcool.

Elle, c’est Sonia Khanna (Bipasha Basu), et elle a tout d’un ange. Lui, Kabir Lal (John Abraham), aurait tout d’un voyou.

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Chantal G. ou Mary Poppins ?

A priori deux univers, deux personnes qui n’avaient aucune raison de se rencontrer. La première illusion est celle de leur rencontre : Kabir a-t-il réellement vu Sonia sortir de l’eau, sur la plage, ce matin-là ? C’est la question qu’il se pose en tentant de retrouver cette créature qui l’a littéralement envoûté. Notre avocat ami des petits délinquants et criminels retrouve toutefois la naïade et tente de la séduire… mais sans succès.

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Un beau plan…

Mais comme il ne renonce jamais, il arrive à s’approcher de Sonia. Un soir, alors qu’il a raccompagné la jeune femme chez elle, il profite de l’absence du mari pour forcer l’entrée de la maison et arriver à ses fins… Autre illusion, la jeune femme amoureuse de son époux… Elle n’oppose aucune résistance et tombe dans les bras de Kabir.

La nuit de passion qui suivra ne sera que le premier pas vers une relation entretenue entre la naïade et l’avocat qui, non content d’être son amant, se découvre protecteur. La jeune femme se confie à lui, lui avouant être victime de maltraitance de la part de Rohit Khanna (Gulshan Grover), son époux.

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Difficile de se rejoindre ?

Éperdument amoureux, ils ne peuvent plus se passer l’un de l’autre. Une seule chose s’oppose à leur bonheur… la Bête cruelle avec laquelle s’est mariée Sonia pour son plus grand malheur. Et les choses s’accélèrent avec le retour annoncé de Rohit.

Sonia envisage alors une solution radicale afin de mettre un terme à la maltraitance dont elle est victime et de permettre à leur amour de s’épanouir : se débarrasser du nuisible. L’équation est simple… mais encore faut-il remettre les pièces du puzzle dans l’ordre. Et dans ce jeu d’illusions, Kabir va aller d’illusions en désillusions… Et il ne sera pas le seul.

La Bête n’est pas celle qui avait été initialement présentée à Kabir et au spectateur… Mais si l’avocat du diable ne s’en rend compte qu’au dernier moment, le spectateur ne peut être dupe de ce jeu d’illusions et voit venir les rebondissements ou la manipulation de loin…

Mais pourquoi ce film a-t-il été source de tant de littérature ? Ce n’est certainement pas à cause du jeu des acteurs (entre une Bipasha Basu qui peine à jouer la jeune épouse prude et fidèle, et un John Abraham encore moins crédible en pseudo-rebelle au look volontairement négligé et accro à son amour), mais pourquoi donc alors ? Mais oui, c’est pour Bipasha et les sublimes gros plans sur ses jolis… yeux.

En fait, pour saisir « l’ampleur » de ce film, il faut se resituer dans le contexte et, donc, non pas seulement dans le cadre d’un film policier, mais dans un contexte bollywoodien, où les baisers sont bannis de l’écran et où sont mis en avant des valeurs telles que l’honnêteté, le courage, la pureté du lien amoureux… Maintenant, en reprenant le titre français Fatale attraction, on saisit mieux qu’il va être question de sexe et de meurtre… Nous sommes loin des valeurs familiales. Bien sûr, nous sommes à Bollywood, et non à Hollywood, donc si les règles vont être transgressées, ce sera toutes proportions gardées. Nous sommes en effet très loin d’un film tel Basic Instinct (tout le monde se rappelle encore du scandale qui avait entouré la sortie de ce dernier). Et heureusement, c’est d’ailleurs ce qui « sauve » un peu Jism… Car, bien que pourvu d’une intrigue prévisible et de quelques scènes très légèrement dévêtues (ou plutôt légèrement vêtues), le film bénéficie en revanche de magnifiques chansons toutes plus douces et mélodieuses les unes que les autres, parmi lesquelles Jaadu Hai Nasha Hai, Awaarapan Banjarapaan et la plus belle, Chalo Tumko Lekar Chale.

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9 semaines 1/2 sans Kim, ce n’est pas possible !

Si Jism a ouvert la boîte de Pandore dans laquelle s’est engouffrée une partie de l’industrie du cinéma local, il n’est plus qu’à souhaiter que dans les quelques mois, voire années à venir, cet élément « novateur » ait été intégré de façon intelligente afin de ne plus être l’élément principal des films au détriment de l’histoire, mais tout au plus un élément parmi les autres.

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