]]>

Singam II

Traduction : Le Lion II

LangueTamoul
GenreFilm d’action
Dir. PhotoPriyan
ActeursSurya, Anushka Shetty, Hansika Motwani, Santhanam, Nasser
Dir. MusicalDevi Sri Prasad
ParolierViveka
ChanteursJaved Ali, Shankar Mahadevan, Swetha Mohan, Devi Sri Prasad, Priya Himesh, Baba Sehgal, Sharmila, Hariharan, Simon
ProducteurS. Lakshman Kumar
Durée165 mn

Bande originale

Puriyavillai
Vaale Vaale
Achchamillai
Singam Dance
Vidhai Pola
Kannukkulle

En savoir plus

Fiche IMDB
Page Wikipedia
La critique de Fantastikindia

Par Savoy1 - le 17 juillet 2013

Note :
(7/10)

Article lu 1020 fois

Galerie

Si l’on voulait créer un support audiovisuel pour tester les seuils de tolérance rétinien et auditif, Singam II pourrait très bien faire l’affaire. Une authentique arme de combat, propre à lessiver les ultimes défenses de l’amateur de cinéma d’action. Même aguerri au cinoche survolté du Tsui Hark des 90’s, on ne peut sortir qu’assommé après une telle projection. Mais ne vous méprenez pas, c’est une expérience inoubliable, qui ne peut que rester en mémoire du spectateur avide de série B, ravi d’une telle overdose de spectacle. Et qui se doit évidemment d’être vécue en salle, sur grand écran.


Ce sont donc 2h40 de séquences survoltées, habillées par force mouvements de caméra et zooms, montées de façon frénétique, appuyées des musiques et percussions ad hoc. C’est entendu, notre héros est un flic incorruptible et droit dans ses bottes. Qu’il traverse une scène de comédie, un intermède romantique, ou une baston, tout se doit de le rappeler à tout moment : il est LE héros. La caméra tournoyante, les ralentis, les gimmicks sonores, sont donc là pour nous le marteler, encore et encore. Quitte à laisser sur le carreau qui refuserait de se laisser prendre par la main.

On peut donc identifier 3 étapes à la vision du film : 1) on jubile au démarrage, 2) on devient sceptique et se demande si tout cela est bien raisonnable, 3) allez, on se laisse aller, et la deuxième partie du métrage devient proprement jouissive dans ses incessants rebondissements et ses outrances feuilletonesques.

Même si la (double) romance est présente, il s’agit bien d’un film policier et d’action, avec ses nombreuses bagarres violentes, ses filatures et sa poursuite en voiture. Avec en arrière-plan, les désormais traditionnelles attaques contre une administration corrompue, assorties de quelque relent nationaliste. Mais on reste dans des réparties de bonne guerre, surtout au vu de la situation du monde actuel.


Surya est iconique à souhait, servi (c’est vraiment le mot !) par toute une palette de seconds rôles à l’unisson, du partenaire gaffeur au méchant « black », en passant par nos deux tourterelles énamourées. Mais on appréciera tout particulièrement les nombreux personnages affiliés au versant sombre de l’intrigue, tous impeccables dans leur personnification d’un des maillons de la gangrène sociale.
Malheureusement, pour qui n’aura pas vu le premier volet (c’est le cas de l’auteur de ces lignes), l’apparition régulière et plus que fugace d’autres figures, apparemment reconnues du public, ne peut que donner place à un sentiment de trop plein.


En ce qui concerne les séquences musicales, c’est évidemment « spectacle à tous les étages ». Avec un numéro faisant se succéder différents univers colorés, rappelant certains excès de Rajini. Grisant, quoi qu’il en soit.

On finira sur le sous-titrage proposé par Ayngaran (merci, évidemment !), tentant de nous restituer toutes les finesses des jeux de mots et autres pointes d’humour. Cela débouche parfois sur une pléthore de lecture, avec des références indiennes, de langage ou autre, entre parenthèses. Cela n’en devient malheureusement guère plus compréhensible pour le pauvre occidental à la vue déjà fatiguée. Mais comme ça rigole autour, eh bien on est content …

Monstrueux, emphatique, gavant, le cinoche d’action tamoul a donc planté son nouvel étendard sur un univers pourtant déjà bien pourvu. Et cela, il fallait le faire ! (Et c’est passé par chez nous)


Bande-annonce

Commentaires
1 commentaire