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The Legend of Bhagat Singh

Traduction : La légende de Bhagat Singh

Bande originale

Mahive Mahive
Jogiya Jogiya
Mera Rang De Basanti
Pagdi Sambhal Jatta
Sarfaroshi Ki Tamanna
Dil Se Niklegi
Shora So Pahchaniye
Desh Mere Desh
Sarfaroshi Ki Tamanna – Reprise
Kasam Tumko Watan

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La critique de Fantastikindia

Par Angel-Mumtaz - le 13 mai 2003

Note :
(9/10)

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Après avoir vu Gandhi de Richard Attenborough, avec Ben Kingsley campant un mahatma plus vrai que nature, c’est avec beaucoup de curiosité que j’ai regardé The Legend of Bhagat Singh de Rajkumar Santoshi, avec Ajay Devgan en leader charismatique. Ces deux films ont en commun l’époque troublée de pré-indépendance de l’Inde, mais leurs points de vue sont diamétralement opposés. D’un côté, le pacifisme, la non-violence et la désobéissance civile, de l’autre, l’activisme, la révolution et la vengeance.
Tout comme beaucoup d’entre nous pensent que seul Gandhi défendait les intérêts des Intouchables (le docteur Ambedakar a fait autant que lui à ce sujet, sinon plus), nous sommes beaucoup aussi à voir en lui le seul libérateur de l’Inde. Voilà les clichés que partagent les Occidentaux. Un film comme The Legend of Bhagat Singh nous aide à comprendre que l’histoire indienne a de multiples facettes et qu’à côté d’un grand homme il y en a parfois beaucoup d’autres.

Bhagat Singh, jeune Sikh du Panjab, prend conscience, après l’horrible massacre de centaines de civils à Amritsar, de la situation dramatique et humiliante dans laquelle vivent les Indiens sous le joug des Anglais. Il se jette alors corps et âme dans le mouvement de non-coopération lancé en 1921 par Gandhi. Ce dernier décide cependant de stopper le mouvement en laissant ainsi à leur triste sort tous ceux qui avaient, sur ses conseils, quitté leur travail et déserté les institutions scolaires érigées par les anglais. Déçu de la méthode Gandhi de l’ahinsa (non-violence), Bhagat Singh va rejoindre un groupe d’activistes communistes qui veut plus que la libération du pays. Il veut la révolution (inqelaab) pour qu’après l’indépendance le pouvoir et les richesses ne se retrouvent pas aux mains des nababs (nantis), mais dans celles du peuple. Réussira-t-il à faire entendre sa voix ? Jusqu’où ira son sacrifice ? Il ne vous reste qu’à regarder le film pour le savoir.

La performance des acteurs est tout simplement magnifique. Ajay Devgan rayonne littéralement dans son rôle. Il n’a pas le physique de jeune premier des stars Bollywood, mais un talent exceptionnel qui lui permet de camper des rôles dans lesquels bien d’autres seraient ridicules ou insipides. Là où le script peine un peu, il le renforce avec un jeu plein d’émotion et de présence. Sushant Singh (Sukhdev) est lui aussi excellent, et on se demande pourquoi il est relégué à un rôle de quasi figurant dans des films comme Satya et Josh. Ajay aurait pu facilement éclipser ses partenaires, mais ceux-ci donnent le meilleur à l’image de Akhilendra Mishra (Chandrashekhar Azad) qui rend son personnage très touchant.

La musique est une musique qui colle avec le scénario et l’ambiance du film. La chanson Mera rang de m’a profondément émue, et j’ai beaucoup aimé la remuante Pagdi sambhal jatta. Vous vous surprendrez quelques jours après à les fredonner, bien qu’à la première écoute cet album ne soit pas la machine à tubes de « K3G ».

Je conseille donc ce film à tous ceux qui cherchent un peu de fraîcheur dans les scripts parfois répétitifs de Bollywood.

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