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Chaahat

Traduction : Désir

LangueHindi
GenreMasala
Dir. PhotoAshok Behl
ActeursShah Rukh Khan, Naseeruddin Shah, Anupam Kher, Ramya Krishnan, Pooja Bhatt
Dir. MusicalAnu Malik
ParoliersMaya Govind, Dev Kohli, Nida Fazli, Neeraj Pathak
ChanteursKumar Sanu, Sadhana Sargam, Udit Narayan, Poornima, Alka Yagnik, Vinod Rathod, Sudesh Bhonsle, Kavita Krishnamurthy, Devang Patel
ProducteursRobin Bhatt, Viral Lakhia
Durée146 mn

Bande originale

Dil Ki Tanhai Ko
Chaahat Na Hoti
Daddy Cool
Kabhi Dil Se Kam Mohabbat
Nahi Lagta
Tumne Dikhaye Aise Sapne
Bole Mora Kangna
Doob Ke Dariya Mein
Nahin Jeena Yaar Bina

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Fiche IMDB
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La critique de Fantastikindia

Par Maya - le 2 juillet 2009

Note :
(7/10)

Article lu 5368 fois

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Chaahat oppose le désir, régi par des pulsions charnelles, possessif et destructeur, à l’amour désintéressé, pur, décidé « là-haut » et qui grâce à cela, surmonte tous les obstacles et toute la noirceur du monde « d’en bas ». Chaahat est donc un pur produit Bollywood, intemporel, débordant de symboles qui vont au-delà de l’histoire elle-même. On y retrouve un Shah Rukh Khan désarmant de sincérité et très bien entouré : Pooja Bhatt, Naseeruddin Shah, Anupam Kher, Ramya Krishna.

Roop et Pooja

Roop (Shah Rukh Khan) et son papa (Anupam Kher) quittent leur village natal où ils sont chanteurs professionnels, pour se rendre à Mumbai où le papa doit être soigné. Roop cherche du travail pour payer l’opération de son père. Il rencontre Pooja et en tombe amoureux au premier regard. La chance lui sourit car il trouve aussi un emploi : Reshma (Ramya Krishna) l’entend chanter par hasard, elle est conquise par sa voix et insiste auprès de son frère (Naseeruddin Shah) pour qu’il soit embauché comme chanteur dans un de ses restaurants. Tout irait pour le mieux pour Roop si son père ne tenait absolument à le marier avec son infirmière, et si Reshma ne jetait son dévolu sur lui. Un dévolu absolu, qui ne supporte aucun partage… Et son grand frère, lui, ne supporte pas qu’on dise non à Reshma.

Roop et Reshma

Voilà donc notre Roop pris entre deux feux, qui va essayer de tenir ses engagements sans y perdre son âme.

Chaahat est un produit du clan Bhatt, écrit par Robin Bhatt, réalisé par Mahesh Bhatt, produit par Bhatt Productions. S’il ne fait pas dans la dentelle, le film est cependant bien construit, il n’y a pas de scènes inutiles, on ne s’ennuie pas un instant et on suit avec intérêt les aventures et les déboires d’un jeune homme naïf, d’une gentillesse désarmante, qui parle à Dieu comme il parlerait à sa mère (s’il en avait une), ne se plaint jamais et suit sa route avec détermination, doté d’ un courage qui frise l’inconscience, guidé par… la main de Dieu ? Car comment expliquer autrement qu’il vienne à bout d’une bonne vingtaine de gorilles musclés, alors qu’il a le bras et la jambe cassés et qu’il vient de parcourir 400 km avec de pauvres attelles de fortune… Oui, Chaahat frôle aussi parfois le comique involontaire.

La crédibilité du film tient beaucoup à l’interprétation de ses acteurs principaux : Shah Rukh Khan incarne son personnage avec beaucoup d’émotion, sans trop en faire, on retrouve la sincérité de Raju Ban Gaya Gentleman. A le regarder jouer, j’ai eu l’impression que le film avait été tourné vers 1993-1994, même s’il est sorti en 1996.
Naseeruddin Shah en grand frère impitoyable et surprotecteur est excellent. En quelques scènes, quelques regards, il arrive à vous flanquer la chair de poule. Ramya Krishna, actrice du sud, incarne le désir, la moue et le regard évocateurs, opposée à l’amour personnifié par Pooja Bhatt, simple et généreuse. Anupam Kher en fait un peu des tonnes, il est l’élément tragi-comique du film et force son jeu, sans doute à la demande du réalisateur.

La musique d’Anu Malik fait partie des bons moments de Chaahat, Roop interprète des ghazals à faire pleurer, même s’ils ne font pas partie de la liste des chansons. De très jolis clips émaillent le film. J’ai particulièrement apprécié Nahin Lagta où Roop danse avec Reshma en détestant ce duo qu’il a été obligé d’accepter, et cela se sent à chacune de ses expressions, dans ses mouvements même. Nahin Jeena Yaar Bina nous emmène dans un fort du Rajasthan, avec une jolie mise en scène, Pooja Bhatt y est ravissante, Shah Rukh Khan un peu encombré par les costumes bizarres créés par son épouse. En revanche je n’ai pas été très réceptive au Daddy Cool made in India.

Sans être un grand film, sans avoir la subtilité de Zakhm ou de Arth, Chaahat est un film bien typé, bien rythmé, où on retrouve les grandes valeurs de Bollywood (amour et respect des aînés, amour pur et plus fort que tout, héros innocent et courageux, etc.) et un Shah Rukh Khan très craquant. Un film à découvrir ou redécouvrir, en ces temps de styles incertains…

Commentaires
4 commentaires
En réponse à Tsi. - le 28/11/2022 à 07:07

Film très surjoué.
C’est l’époque qui veut cela ? Ou c’est inhérent à Bollywood ?
La ’’ vamp ’’ n’est pas à son avantage dans des vêtements boudinant qui piquent les yeux, c’est qu’elle est bien en chair, la Mémère lol. C’est très curieux d’ailleurs, tout à fait hors cadre de la ’’ bombe bollywoodienne ’’ qui, d’ordinaire, est mince, svelte, souple, censée être, par ce type de physique, aguicheuse, érotique … Puisque tout est codé. Perso, la ’’ Mémère en chair ’’, je m’en fous complet, ce que je remarque, c’est que ce n’est pas la norme de ce cinéma. Ou alors, bin… Euh, j’ignore. D’autres actrices rondes ont été malmenées et pour accéder à un statut de ’’ vamp ’’ ou ’’ bombe ’’ ont dû maigrir ! Donc oui, bizarre !
Le frangin, je ne peux pas l’encadrer. Cet acteur quoi ! C’est physique. C’est très con mais nous avons tous un type, un genre qui nous sort par les trous de nez ! Que ce soit dans la vie ou au cinéma, il y a des physiques qui nous sont rédhibitoires ou qui nous font craquer. Ou nous laissent indifférents.
Regardé ce film par curiosité, mais bof…

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Tsi. le 28/11/2022 à 07:07

Film très surjoué.
C’est l’époque qui veut cela ? Ou c’est inhérent à Bollywood ?
La ’’ vamp ’’ n’est pas à son avantage dans des vêtements boudinant qui piquent les yeux, c’est qu’elle est bien en chair, la Mémère lol. C’est très curieux d’ailleurs, tout à fait hors cadre de la ’’ bombe bollywoodienne ’’ qui, d’ordinaire, est mince, svelte, souple, censée être, par ce type de physique, aguicheuse, érotique … Puisque tout est codé. Perso, la ’’ Mémère en chair ’’, je m’en fous complet, ce que je remarque, c’est que ce n’est pas la norme de ce cinéma. Ou alors, bin… Euh, j’ignore. D’autres actrices rondes ont été malmenées et pour accéder à un statut de ’’ vamp ’’ ou ’’ bombe ’’ ont dû maigrir ! Donc oui, bizarre !
Le frangin, je ne peux pas l’encadrer. Cet acteur quoi ! C’est physique. C’est très con mais nous avons tous un type, un genre qui nous sort par les trous de nez ! Que ce soit dans la vie ou au cinéma, il y a des physiques qui nous sont rédhibitoires ou qui nous font craquer. Ou nous laissent indifférents.
Regardé ce film par curiosité, mais bof…

Amalia S. le 19/09/2021 à 09:05

J’ai bien aimé ce film qui , côté masculin, met en scène 3 acteurs remarquables, Shah Rukh Khan, Naseeruddin Shah et Anupam Kjher et côté féminin 2 bonnes actrices qui représentent 2 aspects opposés de l’amour : la générosité et le désir.Ramya Krishna est remarquable en femme fatale et obsessionnelle, Pooja Bhatt, fille de son papa réalisateur du film, est un personnage positif mais bien plus terne.
Film à voir pour son ambiance, ses musiques, ses bagarres déjantées et , fait notable, pour la tendresse qu’on sent entre les différents personnages.

Didi le 02/07/2009 à 20:52

J’ai une tendresse particulière pour ce film que j’ai regardé, en dépit de ses défauts, avec un plaisir coupable. J’aime beaucoup le rôle de Roop, pauvre jeune homme victime de harcèlement (sexuel) de la part d’une folle (et oui c’est la définition : elle a le pouvoir et l’argent et compte en user pour obtenir les faveurs du jeune homme). Ramya Krishna est excellente. Une excellente BO.

Laurent le 02/07/2009 à 21:33

Je trouve ça sympa mais sans plus, SRK était encore un peu amateur, mais ce film d’exploitation est à voir pour Anupam (si on supporte quand il surjoue ses papas gâteaux), quelques combats foireux imitant Jackie Chan (ou Rajini) vers la fin et surtout Naseeruddin, vraiment bon en méchant sadique sachant manier le combiné ("J’ai reçu un coup de téléphone", disait Nestor dans Tintin) ! "Plaisir coupable" est en effet l’expression adéquate.