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Villu

Traduction : L'arc

LangueTamoul
GenreMasala
Dir. PhotoRavi Varman
ActeursVijay, Prakash Raj, Nayantara, Mumaith Khan, Vadivelu
Dir. MusicalDevi Sri Prasad
ParoliersPa. Vijay, Viveka, Snehan, Kabilan, Rohini, Prabhu Deva, Akila, Ravi
ChanteursDevi Sri Prasad, Baba Sehgal, Tippu, Rita, Naveen Madhava, Mamta Mohandas, Savitha Reddy, Amal Raj, Kovai Sarala, Divya, Vadivelu
ProducteursK. Karunamoorthy, C. Arunpandian, Hanij-Ajay
Durée152 mn

Bande originale

Hey Rama Rama
Jalsa Jalsa
Are You Crazy
Daddy Mummy
Dheemthanakka Thillana
Jalsa Jalsa (Remix)
Nee Kobapattal
Vaada Maappilley

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Fiche IMDB
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La critique de Fantastikindia

Par Laurent - le 8 juin 2009

Note :
(4/10)

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Pugal (Vijay) est un jeune homme insouciant et courageux. Engagé comme agent secret par la police, il accepte de devenir "l’arme" de cette dernière (la "flèche" dans la V.O.) pour neutraliser un gang international mené par l’infâme J.D. (Prakash Raj), un trafiquant de drogue et de munitions. Sa rencontre amoureuse avec Jhanvi (Nayantara), la fille de J.D., va lui permettre de localiser le gang, à Munich. Des révélations sur son passé vont également ressurgir…

On attend toujours beaucoup d’un film de Prabhu Deva, chorégraphe devenu rapidement, au milieu des années 2000, l’un des meilleurs réalisateurs du sud de l’Inde, avec notamment ses premiers longs-métrages telugus (Nuvvostanante Nenoddantana, Pournami). Deux ans après le succès de Pokkiri, remake tamoul du film telugu du même nom avec Mahesh Babu, il retrouve l’acteur Vijay pour ce film d’action teinté de vengeance, voire d’espionnage fantaisiste, inspiré du suspense hindi Soldier d’Abbas-Mustan avec Bobby Deol.

Le moins que l’on puisse dire, c’est que ce remake tamoul n’égale malheureusement pas l’original : après un quart d’heure d’introduction sur les chapeaux de roues, le film s’enlise pendant toute sa première partie dans une comédie romantique très lente et sans aucun intérêt, desservie par un Vijay mou et une Nayantara caricaturale, et parsemée de gags lourdauds du comique Vadivelu, qui est régulièrement la victime malchanceuse des chamailleries du couple principal. Et le second acte n’est guère meilleur : peu crédible en super-action man avec sa gueule d’ange de grand ado, Vijay a l’air de se foutre quelque peu des invraisemblances du scénario (et le spectateur aussi), tandis que Vadivelu fait à nouveau preuve d’une finesse pachydermique en affrontant en combat singulier une vache numérique tamoulophone adepte d’un croisement inédit de catch et de kung-fu (séquence copiée, paraît-il, sur une vidéo amateur d’un célèbre site de partage).

Pour parler plus sérieusement des bastons, celles de Vijay sont plutôt décevantes, exécutées sans entrain, l’emphase du montage énergique ne suffisant pas à nous faire croire que la "star" pratique vraiment les arts martiaux. Les quelques scènes d’action mettant en scène des véhicules (avion, hors-bords) sont plus réussies, distrayantes et filmées correctement.

La réalisation de Prabhu Deva est d’ailleurs l’une des rares qualités du film, le cinéaste confirmant qu’il est un bon artisan privilégiant la lisibilité des scènes, au style moins systématiquement clipé et grandiloquent que d’autres tâcherons kollywoodiens, bien qu’il ait quelques tics tape-à-l’oeil, notamment de cadrage (abus de plongées, de contre-plongées et de plans penchés, gimmick de la caméra qui tremble au rythme de la musique ou d’un bruitage). Il nous propose du reste des chansons assez traditionnelles dans la première partie, et celles de la seconde, plus technoïdes et répétitives, sont convenablement mises en boîte… Autrement dit, grâce à l’efficacité de la mise en scène, à la beauté de la photographie et aux talents de danseur de Vijay, ces clips à gros budget restent l’atout principal, voire unique de l’ensemble, les plaisantes références aux vieux films tamouls de MGR étant brèves et plaquées artificiellement.

Si l’on ajoute à cela un Prakash Raj peu impressionnant dans le rôle d’un méchant grisonnant aux allures de jet-setteur bariolé, Villu déçoit la plupart des attentes que l’on avait placées dans le réalisateur, qui semble complètement paumé avec ce film de commande sans âme à la gloire d’un jeune éphèbe aux traits fins et à la taille aussi mince que le charisme… Car même les fans de Vijay ne trouveront pas forcément leur compte dans ses bagarres archi-conventionnelles et ses scènes d’action mégalomanes, trop rares sur les deux heures et demie du métrage. Prabhu Deva essaye de sauver les meubles en réalisant un produit agréable à l’œil, voire à l’oreille, mais l’acteur principal cachetonne sans se forcer alors qu’il n’a pas les épaules assez solides pour porter un gros film d’action (une vedette athlétique plus mûre comme Ajith ou Vikram aurait mieux rendu justice au rôle), ce qui donne au final un masala médiocre, mal rythmé et indigeste.

Commentaires
4 commentaires
En réponse à Ferdinand LACOUR - le 03/07/2017 à 12:10

"Achcham Enbadhu Madamaiada…", (le fameux hymne dravidien, en ouverture du cape et d’épée, MANNADI MANNAN (1960) avec MGR), est réutilisé de la même manière, ici, c’est à dire, en générique d’ouverture de VILLU…

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Ferdinand LACOUR le 03/07/2017 à 12:15

… « Millions vécurent, Millions s’éteignirent.
Mais quel est Celui qui restera vraiment
Dans le cœur et dans la mémoire des hommes ?
C’est le Valeureux, c’est le Défenseur de l’Honneur
Qui demeure à tout jamais dans l’Histoire ! »…

Ferdinand LACOUR le 03/07/2017 à 12:10

"Achcham Enbadhu Madamaiada…", (le fameux hymne dravidien, en ouverture du cape et d’épée, MANNADI MANNAN (1960) avec MGR), est réutilisé de la même manière, ici, c’est à dire, en générique d’ouverture de VILLU…

Ferdinand LACOUR le 03/07/2017 à 11:57

VILLU, c’est une variation d’un autre film tamoul, THAAI NAADU, de 1989 avec Sathiya Radj.
Réalisé par R.Aravindraj (metteur en scène du classique, OOMAI VIZHIGAL, 1986, avec Vijayakanth).
Dans les années 60, au sein de l’Armée indienne…
Un grand officier militaire (Sathiya Radj) est accusé, injustement, d’intelligence avec l’ennemi, lors d’une opération, nom de code : Day Break.
Il est par la suite, assassiné, sans qu’il puisse faire la lumière sur cette trahison. Meurtre maquillé en suicide par les assassins.
Quatre de ses subordonnés sont soupçonnés, ses compagnons d’armes (les renégats de l’histoire) qui se disaient son ami.
Le nom du militaire est à tout jamais banni et sa famille livrée à la vindicte du peuple qui incendie leur domicile, en représailles.
Son fils (joué aussi par Sathiyaraj), orphelin (le croyait-il !), au courant de ses origines, à présent, reprend l’enquête de son père, grâce à un carnet, afin de laver son honneur et retrouver les vrais coupables…

Jawad le 11/06/2009 à 10:04

Bravo à toi Laurent, pour ton courage d’avoir su défier le film Villu.
Espérons pour Vijay qu’il va se recentrer sur les films efficaces comme Ghilli ou Sivakasi.