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Lafangey Parindey

Traduction : Les oiseaux sauvages

LangueHindi
GenreComédie romantique
Dir. PhotoNatarajan Subramaniam
ActeursKay Kay Menon, Deepika Padukone, Neil Nitin Mukesh, Piyush Mishra, Manish Chaudhary, Viraj Adhav, Namit Das, Vinay Sharma, Palomi, Amey Pandiya
Dir. MusicalR. Anandh
ParolierSwanand Kirkire
ChanteursMohit Chauhan, Suraj Jagan, Shilpa Rao, Shail Hada, Anushka Manchanda, Ronit Sarkar, Joshilay
ProducteursAditya Chopra, Yash Chopra
Durée126 mn

Bande originale

Lafangey Parindey
Mann Lafanga
Dhatad Tatad
Nain Parindey
Rang Daalein
Born To Fly
Mann Lafanga (Club Mix)

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Fiche IMDB
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La critique de Fantastikindia

Par Maya - le 26 octobre 2010

Note :
(7/10)

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Pinky (Deepika Padukone) et Nandu (Neil Nitin Mukesh) sont deux oiseaux posés sur la même branche : ils sont voisins dans un quartier populaire de Mumbai, mais ne se fréquentent guère. Nandu boxe, il a fondé sa réputation sur un round où il a les yeux bandés, et c’est là que prenant tous les risques, il terrasse ses adversaires. Pinky travaille elle aussi, et répète inlassablement son numéro de danse en roller, persuadée que l’émission de TV "L’Inde a du talent" lui permettra de s’envoler loin de "tout ça".

Renversée par une voiture, Pinky perd la vue. Tous l’ignorent, mais Nandu conduisait cette voiture. Bien que rongé par la culpabilité, ce garçon n’est cependant pas le genre de type qui se préoccupe trop des filles, encore moins d’amour, et encore moins de danse ! Lui, c’est la boxe, la moto, les copains. Il voit plus son avenir avec le caïd local que dans un job "normal". Pourtant il ne peut rester là à ne rien faire pour sa voisine qui a tout perdu à cause de lui. Alors il la prend en main, à sa manière un peu rude.

Peu à peu, Nandu se prend au jeu et réapprend à Pinky à vivre en utilisant ses autres sens que la vue. Quand son coéquipier de roller la quitte, à l’effarement de ses copains, il finit par accepter de prendre sa place. Et c’est elle qui lui apprend à danser. Évidemment, Pinky ne peut pas ignorer pendant tout le film qui l’a renversée, vous vous en doutez bien… Mais l’essentiel n’est vraiment pas là, il est dans le nouvel apprentissage de la vie de Pinky, qui constitue aussi un apprentissage pour Nandu, ce garçon a grandi sans famille, dans un univers uniquement masculin, et il apprend lui aussi à se servir d’autres sens, à ressentir d’autres émotions, tout en restant pas très à l’aise avec la tournure que prend cette histoire.

Lafangey Parindey regarde ces deux oiseaux avec une tendresse indéniable, et développe leur histoire avec une douceur, une pudeur, qui surprend dans le paysage actuel des comédies romantiques fabriquées pour les jeunes. Le film réussit à conjuguer la bonne vieille recette bollywoodienne de décence, de sacrifice, d’amour qui surprend et dépasse ceux qui le ressentent, et un traitement actuel où l’héroïne a du caractère, envoie balader les gens, refuse la pitié ; pas de chanson où les tourtereaux tournent autour des arbres, chaque clip a sa place, et s’accorde au style de vie des personnages. Le film ne cède pas non plus aux sirènes commerciales d’aujourd’hui : il n’y a aucune tenue outrageusement sexy, aucun item number à la R’nB, pas de fille perdue cherchant à vamper le héros. La musique est très agréable et ne tire pas sur le hip-hop, on la doit à un nouveau venu, R. Anandh. Les chorégraphies ne cassent pas des briques mais on retrouve certains fondamentaux (diwali, dandiya).

En revanche, les amateurs de films d’action vont trouver le temps long, il y a bien une première demi-heure avec tout plein de grosses motos, de scènes de boxe sanguinolentes, de poursuites la nuit, mais le reste est presque exclusivement consacré à l’histoire de Pinky et Nandu, même si leurs amis sont très présents. Neil Nitin et Deepika sont attachants, avec des expressions parfois un peu stéréotypées, mais ces défauts de jeunesse laissent bien percer un réel talent, et il semble y avoir une vraie tendresse qui croît entre eux, c’est adorable.

Le réalisateur Pradeep Sakar soigne l’image, beaucoup de scènes sont tournées la nuit, ou sous la pluie, on ressent bien l’atmosphère de ce quartier de Mumbai pendant la mousson. La caméra s’attarde sur les expressions, les silences, avec un scénario qui déploie ses spirales gentiment, un peu lentement parfois, mais tout au service de l’histoire et de ses personnages. Pradeep Sakar a également mis en scène Laaga Chunari Mein Daag et Parineeta.

Au final, cette production Yash Raj Films est bien dans la lignée de la maison de production, c’est un film charmant, qui ne marquera pas les esprits mais qui permet aux amateurs de romance de passer une agréable soirée. On lui sera reconnaissant de renouer avec un certain classicisme, on lui reprochera des longueurs liées à un scénario un peu mince, qui passent plutôt bien à la première vision, mais pas à la deuxième.

Commentaires
7 commentaires
En réponse à Madhurifan - le 02/11/2010 à 12:27

Je fais partie de ceux chez qui l’apparition de Deepika Padukone provoque habituellement une crise d’urticaire géant. Quant à NNM, à part sa prestation dans New York (pour moi, pas loin du chef d’oeuvre), en fin de compte je le trouve plutôt fade.

Donc, tout pour déplaire a priori. Et bien, j’ai trouvé ce film pas mal du tout. Comme Deolia, je pense que c’est le meilleur rôle de Deepika (même si la route est encore longue pour que ça devienne une actrice) et Neil réussit parfois à abandonner son air benêt, ce qui soulage.

Bon, l’histoire c’est du grand n’importe quoi avec cet accident où la pauvre petite Pinky (tu parles d’un nom !) devrait se retrouver sans un seul os entier alors qu’elle remonte sur ses rollers dans la foulée, sans une contusion, comme un écureuil qui aurait forcé sur le Red Bull. Et puis le coup du méchant (mais qui est quand même gentil au fond de lui) qui rend aveugle une pauvre victime et la prend sous sa coupe, on a déjà vu. Dans le superbe The Killer par exemple. Mais dans Lafangey Parindey, la bonne idée c’est qu’au lieu d’avoir un tueur plus ou moins psychopathe, on a un pauvre type qui doit gagner sa vie en se battant les yeux bandés. Et l’inversion des rôles est assez intellectuellement séduisante.

Personnellement, je regrette qu’on ait sacrifié à la mode de la violence inutile car le sujet aurait pu parfaitement s’inscrire dans un très beau film romantique. Par exemple, on aurait pu remplacer le boxeur, le parrain et toute cette ambiance sinistre par un lanceur de couteaux dans un cirque. Mais aujourd’hui, il faut avoir de bons gros glaviots de sang pour que ça se vende. Et là, on est servi ! Misère. Enfin, heureusement, Neil doit être sponsorisé par Urgo (ou alors c’est un pote à Dracula) parce qu’il cicatrise entre le coucher et le lever du soleil. Balaise !

Les scènes de roller sont effectivement très bien filmées mais on se marre en voyant le nombre de plans à raz de terre, histoire de ne pas montrer le visage de la doublure (sauf à la fin où ça a du leur prendre 6 mois de répétitions pour 30 secondes). Mais on marche quand même.

En résumé quelques bons moment dans un film qui se laisse voir.

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roki le 29/10/2012 à 02:52

j adore neil et deepika m ont emue aux larmes

Soniya le 26/01/2011 à 08:18

Je l’ai enfin vu et bien, c’est effectivement pas mal du tout ! Neil a l’air d’avoir appris à jouer, Deepika est marrante, et l’histoire tient la route jusqu’au bout, même si c’est un peu "oui oui" à Bombay. Et la musique, comme tu le dis Maya, est très bien intégrée : Pradeep Sarkar commence a avoir une carrière intéressante !

biofikaya le 06/11/2010 à 16:51

moi êrsonnelleme je n’ai pas aimé la prestation ni neil ni deepika ils sont tous les deux fades et leur présence manque en écran comme ils ont un texte à apprendre et le dit devant la caméra
je mettrais 5/10 sur ce film

Madhurifan le 02/11/2010 à 12:27

Je fais partie de ceux chez qui l’apparition de Deepika Padukone provoque habituellement une crise d’urticaire géant. Quant à NNM, à part sa prestation dans New York (pour moi, pas loin du chef d’oeuvre), en fin de compte je le trouve plutôt fade.

Donc, tout pour déplaire a priori. Et bien, j’ai trouvé ce film pas mal du tout. Comme Deolia, je pense que c’est le meilleur rôle de Deepika (même si la route est encore longue pour que ça devienne une actrice) et Neil réussit parfois à abandonner son air benêt, ce qui soulage.

Bon, l’histoire c’est du grand n’importe quoi avec cet accident où la pauvre petite Pinky (tu parles d’un nom !) devrait se retrouver sans un seul os entier alors qu’elle remonte sur ses rollers dans la foulée, sans une contusion, comme un écureuil qui aurait forcé sur le Red Bull. Et puis le coup du méchant (mais qui est quand même gentil au fond de lui) qui rend aveugle une pauvre victime et la prend sous sa coupe, on a déjà vu. Dans le superbe The Killer par exemple. Mais dans Lafangey Parindey, la bonne idée c’est qu’au lieu d’avoir un tueur plus ou moins psychopathe, on a un pauvre type qui doit gagner sa vie en se battant les yeux bandés. Et l’inversion des rôles est assez intellectuellement séduisante.

Personnellement, je regrette qu’on ait sacrifié à la mode de la violence inutile car le sujet aurait pu parfaitement s’inscrire dans un très beau film romantique. Par exemple, on aurait pu remplacer le boxeur, le parrain et toute cette ambiance sinistre par un lanceur de couteaux dans un cirque. Mais aujourd’hui, il faut avoir de bons gros glaviots de sang pour que ça se vende. Et là, on est servi ! Misère. Enfin, heureusement, Neil doit être sponsorisé par Urgo (ou alors c’est un pote à Dracula) parce qu’il cicatrise entre le coucher et le lever du soleil. Balaise !

Les scènes de roller sont effectivement très bien filmées mais on se marre en voyant le nombre de plans à raz de terre, histoire de ne pas montrer le visage de la doublure (sauf à la fin où ça a du leur prendre 6 mois de répétitions pour 30 secondes). Mais on marche quand même.

En résumé quelques bons moment dans un film qui se laisse voir.

eddy le 27/10/2010 à 22:02

Pour avoir vu ce film en Inde, je vous trouve bien complaisant. Si la première partie est nerveuse, noire avec un romantisme desesperé, le second acte, malheureusement regresse totalement pour finalement offrir le pire d’un scénario écrit sur un ticket de métro. De noir, on passe à nunuche, de nerveux, on passe à escargot, de romantique on passe à laborieux. Voila, un film qui avait des qualités evidentes mais par peur ? par facilité ? sombre dans le ridicule consternant. L’ensemble se termine par un happy end totalement inadapté et vain. Dommage !

Deolia le 26/10/2010 à 18:12

Merci pour la critique Maya. Je suis d’accord en tout point avec toi.

J’ai eu l’occasion d’acheter l’original lors de mon séjour en Inde et je me suis justement empressée de le regarder hier soir. J’ai beaucoup aimé ce film. L’histoire est touchante ainsi que les acteurs d’ailleurs. Neil est fidèle à lui-même (il faut dire qu’il ne m’a jamais déçue). Quant à Deepika, je trouve que c’est son meilleur rôle jusqu’à présent. Je trouve que les scènes de patinage sont très bien réalisées (en particulier la scène finale). Les bandes-annonces étaient peut-être un peu trompeuses dans le sens où, comme tu l’as bien dit, on pourrait s’attendre à plus d’action. Mais, au final, c’est vraiment la romance qui ressort et c’est tant mieux. Pour ma part, je n’ai pas trouvé trop de longueurs au film. Le seul point négatif pour moi, c’est la BO à laquelle je n’ai pas vraiment accroché mais elle colle très bien avec l’ambiance du film.

Soniya le 26/10/2010 à 10:27

Merci pour la critique Maya, allez hop, sur ma liste !