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Veeram

Traduction : La Bravoure

LangueTamoul
GenreMasala
Dir. PhotoVetri
ActeursAjith Kumar, Tamanna, Vidharth, Bala, Santhanam
Dir. MusicalDevi Sri Prasad
ParolierViveka
ChanteursShreya Ghoshal, Adnan Sami, Devi Sri Prasad, Sagar, Priyadarshini, Subash, Magizhini Manimaaran, Anand, Jagadish, Deepak, Koushik
ProducteurB. Bharathi Reddy
Durée161 mn

Bande originale

Nallavannu Solvaanga
Ival Dhaana
Thangamae Thangamae
Jing Chikka Jing Chikka
Veeram

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Fiche IMDB
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La critique de Fantastikindia

Par Marine - le 17 janvier 2014

Note :
(7/10)

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Dans son village d’Ottanchathiram, Vinayagam (Ajith Kumar) et ses quatre frères font régner la justice à coup de poings, voire de machettes. Vinayagam est entièrement dévoué à sa famille qu’il a élevée et refuse de voir une femme diviser ces cinq personnes unies comme les doigts de la main. Sauf que clandestinement, certains de ses frères entretiennent des relations avec des jeunes filles qui aimeraient bien se faire passer la guirlande au cou. La seule solution pour les petits frères, aidés par leur avocat (Santhanam), est de faire en sorte que Vinayagam à son tour tombe amoureux. C’est là que Kopperundevi (Tamannaah), alias Kopu, entre en jeu.

Pour les personnages, commençons par le plus important : Vinayagam. C’est l’homme auquel ses congénères du sexe masculin rêvent de ressembler : courageux, fort, droit, généreux. Et bien sûr, c’est l’homme que toute femme rêve d’épouser. Le film tourne autour de lui, de sa personnalité, de ses choix et chacune de ses paroles sonne comme un dogme. Dans la scène finale, Vinayagam est clairement assimilé à Shiva, avec son trident, pour protéger sa famille au sens large (incluant le père et la mère de Kopu). Ajith incarne à la perfection ce rôle de héros, il est crédible à tous les instants.

Prenons ensuite les frères. Bien qu’ayant vu deux fois le film j’ai encore du mal à les différencier et je n’ai pas la moindre idée de leurs noms respectifs. Ils constituent plutôt une masse qui sert à faire avancer l’histoire et justifie le fameux « unis comme les cinq doigts de la main ». On peut aussi se dire que ce sont les « pages » de Vinayagam : deux de chaque côté d’Ajith, c’est utile pour la mise en scène.

Maintenant au tour de l’héroïne. Honnêtement, c’est plutôt un rôle de plante verte. Tamannaah est très jolie, malheureusement, elle n’a pas grand chose à faire. Dans la première partie, elle est la jeune fille qui va tomber amoureuse (je la comprends) et dans la deuxième, c’est à peine si on la voit. Même la gamine de 6 ans a plus d’interactions avec le héros ! On notera toutefois la scène dans le train juste avant l’intermission où Tamannaah se débrouille très bien pour insuffler une âme à son personnage.

Les méchants ? En fait il y en a deux, mais ne sont pas très inquiétants en eux-mêmes. A vrai dire, de tout le film, Vinayagam n’est jamais vraiment en état d’infériorité par rapport à son adversaire. Cela contribue à donner un ton léger à Veeram.

Petite remarque pour la forme. Pour bien nous montrer que le personnage de Vinayagam change dans la seconde partie du film, il se rase la barbe. Kopperundevi lui dit même : « Tu étais beau avec ta barbe, mais sans elle, tu es encore mieux ». D’accord, ça se rapporte plus au changement de comportement que de pilosité, mais je me permets de réagir : Non ! Il est mieux avec sa barbe ! Christina Cordula sera sûrement d’accord avec moi, mais quand les hommes ont un visage rond, la barbe est presque indispensable. Sinon, on dirait un bébé joufflu.

Comme il se doit, les principaux ingrédients de ce masala sont : beaucoup d’humour, une dose de romance, et pas mal d’action.

Pour l’humour, cela repose essentiellement sur les quatre frères et l’avocat joué par Santhanam. Cependant, pour éviter la redondance, les cibles changent régulièrement. Au début, c’est au receveur de district et ami de Vinayagam d’en faire les frais, puis à Kopu et Vinayagam eux-mêmes (il n’y a pas de raison), et pour terminer c’est à l’oncle de Kopu. Il est possible de trouver que l’humour est trop présent dans le film, mais cela correspond à l’ambiance désirée par le réalisateur.

Cependant, une chose m’a choquée en regardant le film ce sont deux remarques concernant la couleur de la peau. La première, lorsque le principal pense que Vinayagam est quelqu’un de bien élevé et de doux car il a la peau claire. Idem lorsque le serviteur se marie, il dit être rapidement tombé amoureux de sa fiancée, car elle avait la peau claire. Bah si c’est le seul critère, ça fait peur !

Quant aux scènes d’action, beaucoup de câbles, aucune surprise. La scène du train juste avant l’intermission est pas mal faite mais certains effets spéciaux sont carrément nuls (exemple du lancé de hache dévié, qui est juste moche). La scène où Vinayagam apprend à ses frères les subtilités du combat au corps à corps est assez savoureuse. J’en retiendrai quelques idées.

Concernant la musique, le thème Veeram est vraiment prenant et correspond parfaitement à l’ambiance des combats qu’il accompagne. Les clips en Suisse sont tout à fait oubliables. Nallavannu Solvaanga est passable comme musique d’introduction et permet de compter jusqu’à cinq en anglais. Histoire de ne pas perdre de vue qu’on parle ici de cinq frères.
Et sérieusement, appelez-moi le chorégraphe ! Qu’est-ce que c’est que ce travail ? On a vraiment l’impression qu’il a limité l’amplitude des mouvements d’Ajith jusqu’à en faire un papy rouillé. Du coup, c’est comme si on se retrouvait à regarder Amitabh Bachchan danser. Sauf que ce dernier a presque deux fois l’âge d’Ajith. Bref, du grand n’importe quoi et pourtant, je ne suis pas dupe, l’acteur vaut mieux que ça en danse, je l’ai vu dans Arrambam.

Un petit mot sur les sous-titres. J’ai donc eu la chance de pouvoir regarder le film au cinéma avec des sous-titres français. Autant prévenir : les sous-titres ne sont pas parfaits même s’ils sont tout à fait compréhensibles. Si le distributeur en avait le temps avant la première projection, il faudrait les faire corriger. Une chose contre laquelle il ne peut rien, par contre, c’est le débit. Pour les non-tamilophones qui doivent lire les sous-titres, ceux-ci vont parfois un peu vite.

Veeram est un masala, pas très violent, et donc destiné à toute la famille. Un héros qui est presque un dieu descendu sur Terre, incarné par un acteur qui porte à lui seul le film (en fait il électrise l’écran). Une belle performance, car porter un film avec succès sur ses seules épaules, ce n’est pas donné à tous les acteurs. Un duo Ajith/Tamannaah qui fonctionne plutôt pas mal malgré le peu de place laissée au personnage féminin. Des comiques de service. Le tout au service d’une histoire plutôt faible en vérité, mais l’emballage aidant, c’est à peine si on le voit en sortant heureux de la salle. Un film que j’aimerai regarder en famille ou avec des amis un dimanche après-midi si seulement il pouvait sortir en dvd avec les sous-titres français (oui, même si je suis en retard, je fais ma liste au Père Noël).


Bande-annonce

Commentaires
1 commentaire
En réponse à savoy1 - le 24/01/2014 à 13:25

Pour le sujet, c’est bien. Ça se passe en province, à la campagne. Ça change du milieu urbain. On suit des gens du peuple, des artisans, leurs modes de vie. Ça change des éternels flics et autres mafieux.

Pour le fond, c’est bien. Ça prône la tolérance, le système des castes en prend au passage pour son grade. Ça prône la non-violence, même si on ne dédaigne pas une bonne baston à l’occasion. Les différents systèmes de valeurs, de morales, sont questionnées, mis dos à dos. Une réflexion fort bienvenue.

Pour la forme, c’est super bien, le film se présentant comme un véritable masala. On a ici un vrai mélange des genres, comédie et action, romance et drame, s’entremêlant tout le long du métrage. Pas le mille-feuilles habituel, qui nous voit sauter du coq à l’âne, quand la seconde partie n’a pas grand rapport avec la précédente. Un bel équilibre des genres.
De plus, le déroulement de l’histoire est d’une impeccable cohérence, tout entier basé sur le jeu et le faux-semblant. Au début, les intrigues initiées par les frères pour organiser la romance entre la belle et le héros. Ensuite, les stratagèmes de ce dernier pour rendre invisibles, aux yeux de la belle-famille non-violente, les agressions des méchants (cf la tentative de meurtre de la petite fille transformée en jeu de cache-cache !).

Ajith et sa troupe, c’est tout plein de personnages, de caractères, qui se complètent ou s’opposent.
Oui, vraiment, du tout bon. Du spectacle populaire, au grand sens du terme, qui en profite pour faire passer son message.

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savoy1 le 24/01/2014 à 13:25

Pour le sujet, c’est bien. Ça se passe en province, à la campagne. Ça change du milieu urbain. On suit des gens du peuple, des artisans, leurs modes de vie. Ça change des éternels flics et autres mafieux.

Pour le fond, c’est bien. Ça prône la tolérance, le système des castes en prend au passage pour son grade. Ça prône la non-violence, même si on ne dédaigne pas une bonne baston à l’occasion. Les différents systèmes de valeurs, de morales, sont questionnées, mis dos à dos. Une réflexion fort bienvenue.

Pour la forme, c’est super bien, le film se présentant comme un véritable masala. On a ici un vrai mélange des genres, comédie et action, romance et drame, s’entremêlant tout le long du métrage. Pas le mille-feuilles habituel, qui nous voit sauter du coq à l’âne, quand la seconde partie n’a pas grand rapport avec la précédente. Un bel équilibre des genres.
De plus, le déroulement de l’histoire est d’une impeccable cohérence, tout entier basé sur le jeu et le faux-semblant. Au début, les intrigues initiées par les frères pour organiser la romance entre la belle et le héros. Ensuite, les stratagèmes de ce dernier pour rendre invisibles, aux yeux de la belle-famille non-violente, les agressions des méchants (cf la tentative de meurtre de la petite fille transformée en jeu de cache-cache !).

Ajith et sa troupe, c’est tout plein de personnages, de caractères, qui se complètent ou s’opposent.
Oui, vraiment, du tout bon. Du spectacle populaire, au grand sens du terme, qui en profite pour faire passer son message.