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Chatrapathi


Bande originale

Agni Skalani
A Vachhi B Pai Valli
Gundusoodi
Manela Tintivira
Nallnivanee
Summama Suruyaaa
Gala Galagala

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La critique de Fantastikindia

Par Kendra - le 24 novembre 2008

Note :
(8/10)

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Rajamouli a en sa possession la recette du masala presque parfait, paradoxalement plein de défauts, mais attachant au final. Vikramarkadu était vraiment bon, Yamadonga a plu aux hommes, son troisième devrait plaire au plus grand nombre…

Tout débute au Sri Lanka, une petite famille vit paisiblement dans son village. La mère aimante, cheveux légèrement grisonnants, doux sourire au coin des lèvres, mains dans la farine perpétuellement ; le frère aîné intelligent, gentil (à la limite de la fayoterie à vrai dire), scotché aux jupes de sa mère et buvant ses paroles, et le petit frère jaloux bien entendu de toute l’attention qu’accorde sa mère à celui qui n’est que son demi-frère, né d’une autre femme… Puis le drame arrive, pour des raisons politiques, ils doivent fuir le Sri Lanka et se réfugier en Inde, mais dans la confusion, Sivaji l’aîné est séparé de sa famille.
Douze ans plus tard, Sivaji travaille pour le parrain local avec d’autres rescapés, traités comme de véritables esclaves. Peu à peu, il va tout faire pour libérer son peuple et devenir Chatrapathi, celui qui soulage les hommes de la misère. D’un autre côté, il tente de retrouver sa mère et son frère par l’intermédiaire d’une fonctionnaire tombée pour le beau jeune homme.

Clairement, tout est là pour plaire au plus large public possible : drame, émotion, amour, humour, action. En somme, un vrai masala. Une réalisation honorable qui tient ses promesses, rien de bien nouveau à vrai dire, mais qui se laisse regarder presque sans problèmes. En effet, petit bémol, la grande faiblesse des effets spéciaux dignes d’un péplum des années 60, pas vraiment glorieux… la fameuse scène du requin aurait pu être évitée parce que totalement ridicule, ou aurait dû être tournée avec un vrai requin pour ajouter au réalisme de cette fiction…

Prabhas, après l’échec retentissant de ses deux précédents films Adavi Ramudu et Chakram, fait un retour fracassant au box-office en 2005 grâce à Chatrapathi. Le public est conquis par son personnage, déchiré par l’absence de sa mère, mobilisant tout ce qu’il peut pour la retrouver d’un côté, mais doté d’un fort caractère ayant tendance à secourir le pauvre orphelin ou la demoiselle en détresse. Il excelle dans les scènes de combats, admirablement chorégraphiées par Peter Hain (qui a fait ses preuves sur Anniyan et Sivaji entre autres), mais il n’est pas non plus mauvais dans les scènes plus émotives, notamment dans ses confrontations avec sa mère, campée par une Bhanupriya qui aurait pu postuler pour le rôle de Mother India
Mention spéciale à Shafi qui campe le petit frère jaloux, un chouïa déséquilibré mental qui fait bien peur quand il faut et qui vous laissera une forte impression.

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Shreya milite pour un rasage de près

Shreya ajoute un rôle de plante verte à ce qui doit être maintenant une jolie jardinerie personnelle… La jeune actrice est décidément bien sous-employée, de l’aveu même du réalisateur, n’apparaissant que quelques minutes avant les clips pour donner une certaine fluidité à l’ensemble. Au niveau de la présence féminine, Chatrapathi se démarque par deux item numbers de Mumaith Khan et Arti Agarwal qui devraient fortement intéresser le public masculin.

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Le petit plus commercial

A y regarder de très près, le film est plein de défauts, de caricatures, de larmes, mais voilà, la formule fonctionne parfaitement, et jamais en près de trois heures on a envie de décrocher et de faire autre chose, en partie grâce à une bande originale plus qu’agréable. A vachi B risquerait bien de vous rentrer dans la tête pour un bon moment, tout comme Gala Gala, parfaitement mise en images.
Un bon masala à mettre entre toutes les mains pour une soirée de détente devant un film un peu bourrin mais qui fait du bien !

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