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Interview Manisha Koirala et Vivek Oberoi - 19/3/2004 - Chap. III

Publié mardi 27 avril 2004
Dernière modification vendredi 7 mars 2014
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Par Eulika, Suraj 974

Dossier Centre Pompidou : vous avez dit Bollywood ! (2004)
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Vivek : « Any questions, Directorsab » ? (dédicace à Suraj)

Et là, entrée de Nadine [Tarbouriech], qu’à vrai dire nous ne nous attendions pas à voir ! Elle va appeler Manisha, apparemment restée plongée dans son sommeil…








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photo : Kendall

Vivek : « Any questions for me, Sir ? »

Suraj : Oui… Pourquoi tant d’actrices et d’acteurs tournent-ils pour le cinéma régional ? Pour des films bengalis ou tamils ?

Vivek : Parce qu’il y a des réalisateurs formidables, des histoires formidables.

Suraj : Meilleurs que les réalisateurs hindis ?

Vivek : Vois-tu, la réalisation, le cinéma, n’a pas de langage. Les films hindis sont plus commerciaux, oui. Mais il y a de très bons réalisateurs bengalis, tel Satyajit Ray. Le langage ne devrait pas être une barrière pour les acteurs. Si un grand réalisateur m’appelle pour un bon film et me demande de le faire, et bien, je le ferai. Si Mani Ratnam veut faire un film tamoul avec moi, je le ferai.

Suraj : Tu apprendrais le tamoul ?

Vivek : Oui… Je travaille dur. La prochaine fois que je viendrai voir Sophie, j’apprendrai le français ! C’est une belle langue, avec de belles personnes, une belle culture… Sophie devrait être une star de films indiens ! Tu devrais être une actrice indienne.

Suraj : Oui, elle pourrait !

Vivek : Elle est belle, elle peut devenir une actrice indienne, une star…

Eulika : Mais je ne sais pas danser !

Vivek : Tu peux apprendre !… Tu peux apprendre. Six mois.

Eulika : Six mois ?

Vivek : Six mois. Danser, jouer, hindi, mélodrame, la totale ! Il y a de très bonnes écoles où on peut tout t’apprendre. Mais tu dois travailler dur. C’est un boulot très dur. Je travaille très, très dur.

Suraj : À propos de la danse, comment font les acteurs et les actrices ? Ont-ils un entraînement spécial ?

Vivek : Oui, il y a beaucoup d’entraînement. Il y a des cours, des classes, mais je pense que la plupart d’entre nous apprenons à danser lorsqu’on va au mariage d’un cousin, car c’est une partie intégrante de notre culture. Dans chaque tradition, chaque festival, il y a des danses et des chants… Alors… Beaucoup plus dans le Nord que dans le Sud, d’ailleurs… Dans le Sud, il y a plus de danses classiques, plus de folklore que dans le Nord.

Eulika : Et toi, tu as pris des cours ?

Vivek : Euh… À la base, j’étais déjà un bon danseur, puis je me suis formé à la danse traditionnelle indienne (« Indian folk dancing ») avec l’une des plus grandes danseuses traditionnelles de l’Inde. Elle était mon gourou. Elle était brillante. Elle m’a donné des cours pendant trois ans, puis j’ai commencé à faire des concours. J’ai été Médaillé d’or de danse (« Indian National Gold Medalist »). J’ai donc obtenu la médaille d’or au niveau national. Je ne sais pas si vous connaissez Farah Khan, qui est devenue réalisatrice maintenant. Je me suis entraîné avec elle. Lentement, j’ai appris à danser.

Eulika : Tu danses très bien dans Road. Et la chorégraphie n’est pas mal !

Vivek : Yeah ?? (sourire)

Entrée de Manisha, que l’on n’attendait plus… Très classe, mais apparemment enrhumée…

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Entrée de Manisha Koirala, impériale, quoiqu’un peu enrhumée… photo : Kendall

Manisha : Bonjour !

Suraj, Eulika & Nadine : Bonjour !

Vivek : Bonjour, ma belle ! Je t’en prie, assieds-toi ! J’aime beaucoup ce que tu portes.

Manisha : Merci.

Eulika : Comment ça va ?

Manisha : Bien, et toi ?

Eulika : Bien.

Vivek : Alors…

Eulika : Quels sont vos critères pour accepter un rôle ?

Manisha : Pour accepter un rôle, ça dépend principalement du scénario, du réalisateur et de mon rôle.

Eulika : Et quel genre de rôle aimez-vous ? Comique, romantique ?

Manisha : J’aime toutes sortes de rôles. Mais, à chaque fois, je veux faire une chose différente. Dans chaque film, je veux apparaître différemment, m’essayer à diverses choses.

Vivek : Manisha a joué plus de 50 rôles. Et elle a probablement fait tous les types de rôles !

Manisha : (rires) Il reste encore beaucoup à faire !

Vivek : Elle a présenté beaucoup, beaucoup de facettes…

Eulika : Et toi ?

Vivek : Je pense que le plus important est le scénario, l’histoire, ainsi que le rôle décrit, si ça m’enthousiasme. Cela dépend du réalisateur qui vient te voir avec ce scénario. S’il est convaincu que tu es la personne qu’il lui faut pour ce rôle, tu sais que c’est quelque chose qu’il saura mettre à profit. Tous les rôles que j’ai, j’essaie de faire en sorte qu’ils soient différents du précédent. Alors, si je fais un film maintenant, le prochain sera complètement différent, ainsi que le suivant ! J’ai commencé par un drame réaliste, un action-thriller romantique, une histoire d’amour très tendre, Saathiya, où il n’y avait vraiment aucune action. Puis, il y a eu Dum. Maintenant, le film que je tourne est une comédie appelée Masti. Alors je continue à faire des choses différentes. Pour des raisons personnelles et professionnelles. C’est plus enthousiasmant.

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photo : kendall

Manisha : Oui, on y met plus d’énergie.

Vivek : C’est ennuyeux de faire toujours la même chose. C’est ennuyeux de faire le même style de personnage.

Eulika : J’ai lu que tu voulais le rôle de Manoj dans Road.

Vivek : Oui… (sourire)

Eulika : Oui ?

Vivek : Oui, t’en sais pas mal ! Je suis impressionné ! Non seulement tu es belle, mais en plus tu es intelligente !

(rires)

Eulika : Mais j’ai lu que le réalisateur ne voulait pas te laisser ce rôle.

Vivek : Oui, il ne voulait pas que je le fasse.

Eulika : Je te dis ça parce que tu viens juste de nous dire que tu écoutais les réalisateurs, que tu faisais ce qu’ils attendaient de toi…

Vivek : J’ai supplié RamGopal Varma, le réalisateur de Company et le producteur de Road. Je l’ai supplié, je lui ai dit « laisse-moi faire le méchant ! », et… il a dit « NON ».

(rires)

Je lui ai dit « s’il te plaît, s’il te plaîîîîîît !! », et il m’a dit « Non. C’est beaucoup trop tôt ! ». Trop tôt, c’est seulement le second film…

(rires)

RGV [RamGopal Varma] est mon godfather (ndlr : mentor) !

(rires)

À chaque fois que je l’ai au téléphone : « Allo, Godfather ? » (rires)

Manisha : Bon surnom !

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