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Ra.One


Bande originale

Chammak Challo
Dildaara (Stand By Me)
Criminal
Bhare Naina
Right By Your Side
Raftaarein
Jiya Mora Ghabraaye (The Chase)
Chammak Challo (Punjabi Mix)
Comes The Light (Theme)
I’m On (Theme)
Song of the End (Theme)
Chammak Challo (Club Mix)
Criminal (Club Mix)
Chammak Challo (International)
Chammak Challo (Remix)

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La critique de Fantastikindia

Par Guiridja, Claire-Mahi
Publié le 11 novembre 2011

Note :
(7/10)

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Cet article nous a été proposé par Claire-Mahi, un grand merci à elle.

Fan de SRK, je ne pouvais laisser passer la chance de pouvoir le voir sur grand écran dans un film qui s’est fait tant attendre, a fait couler tant d’encre, entretenu tant de rumeurs, lui tient tant à cœur et bat des records depuis sa sortie en Inde. Quand en plus, cette projection est organisée en quasi-simultané avec la sortie indienne, que demande le peuple ?! C’est donc confortablement installée dans un cinéma de Munich où une des deux copies circulant en Allemagne était exceptionnellement projetée, que j’ai pu voir Ra.One avec une centaine d’autres personnes.
Oui il y avait de nombreuses raisons à mon envie de découvrir ce film, mais sûrement pas celle de voir un film de super-héros. Et ce n’est pas ce film-là qui me fera changer d’avis. Et pourtant je suis sortie avec le sourire aux lèvres après avoir vu un film qui m’a apporté une très bonne surprise avec un SRK en grande forme !

L’histoire :

Pour faire plaisir à son fils qui préfère les méchants aux bons, Shekhar Subramanium, Shah Rukh Khan, concepteur de jeux vidéo vivant à Londres, conçoit un nouveau jeu dans lequel le méchant Ra.One est le plus fort. Il ne peut être détruit qu’avec une seule balle, seulement lorsque le plus haut niveau du jeu est atteint.
En parallèle à Ra.One, Shekhar crée l’adversaire "bon" : G.One. Pour ce faire, il s’inspire de son visage et de sa manière de parler pour créer le personnage. Ainsi, G.One parle comme lui.
Très vite, à l’insu de tous, Ra.One n’obéit plus à ses créateurs et devient autonome. Or, pendant que tous dans l’entreprise fêtent l’achèvement du nouveau jeu, Prateek (Armaan Verma), le fils de Shekhar, se rend dans la salle de jeux et commence à jouer. Malheureusement, obligé, à la fin de la fête, de suivre ses parents qui rentrent chez eux, il doit laisser le jeu en stand-by sur une défaite momentanée de Ra.One.
Celui-ci ne pouvant accepter cette défaite, décide alors, sous les traits de Akashi (Tom Wu), co-concepteur du jeu, de poursuivre son adversaire dans le monde réel et de le tuer. Voulant protéger son fils, Shekhar se sacrifie et meurt.
Pour contrer Ra.One, évoluant désormais dans le monde réel, les autres concepteurs du jeu réussissent à faire "vivre" G.One , afin de l’envoyer protéger Prateek, cible de Ra.One. G.One devient alors l’ange gardien de Prateek et de sa mère Sonia (Kareena Kapoor).
Celle-ci décide de repartir en Inde. G.One accompagne ses deux protégés. Ra.One, incarné alors par Arjun Rampal, les y poursuit.

Le film Ra.One se divise très clairement en deux films : un film basé sur l’esthétique et la scénographie d’un jeu vidéo avec le méchant contre le gentil, et une comédie qui pour moi est le vrai intérêt du film. Le problème très net est que la fusion de ces deux parties n’est pas toujours harmonieuse, souvent le film passe de l’une à l’autre d’une manière un peu abrupte. Le scénario peine à assembler réellement les deux histoires. L’histoire en elle-même n’a rien d’extraordinaire, et c’est à mes yeux la grande faiblesse du film, le scénario de la partie "action/super-héros" est parfois très léger.

La comédie masala tient une place prépondérante après l’entracte, alors qu’avant, c’est plus la partie "jeu vidéo" qui est développée. N’étant fan ni de jeux vidéo, ni de films de super-héros, je ne suis pas la mieux placée pour faire la critique de cette partie, ni dire en quoi elle apporte des nouveautés. Les effets spéciaux y sont évidemment omniprésents, de bonne qualité, impressionnants mais répétitifs à mon goût, avec parfois des longueurs. La créature de Ra.One dans sa forme "brute" non-incarnée m’a impressionnée mais il m’en faut sans doute peu.

Les confrontations entre G.One et Ra.One sont l’occasion de très nombreux combats et scènes de poursuites plus spectaculaires les unes que les autres, en voiture ou en train. La qualité de la réalisation est là, il y a de très belles images de SRK courant sur le côté du wagon pendant que le train traverse des gares bondées, mais là aussi, il m’a semblé qu’à trop vouloir montrer de belles cascades, le rythme de l’histoire en prend un coup.

Car oui, toute la partie "action/jeu vidéo" du film souffre d’un manque de rythme et de scénario dans la première partie, à tel point qu’en arrivant à l’entracte je me suis demandée sur quelle base une autre moitié du film pouvait encore avoir été créée et si j’avais envie de voir la suite.

Mais heureusement, par la suite, la comédie prend le dessus, et c’est cet aspect du film qui est de loin le meilleur. On y rit quasiment tout le temps.
Dans la première partie, SRK, en Shekhar, est gaffeur à répétition, sorte de Mr. Bean en plus tendre ou de Pierre Richard des années 70. Il rappelle alors Raj de Rab Ne Bana Di Jodi, moins cabotin, plus gaffeur.

Après l’entracte il est G.One, être virtuel avec une apparence humaine mais incapable de ressentir des émotions. Bien sûr, ce personnage rappelle par certains côtés Rizvan Khan, l’autiste de My Name Is Khan. Cependant, contrairement à MNIK, le scénario de Ra.One utilise sans complexe ce décalage pour faire rire, et ça marche parfaitement ! L’humour n’est pas forcément le plus fin, mais il fonctionne à tous les coups. La scène où G.One trouve un truc pour ne pas être détecté au portillon de sécurité avant de prendre l’avion en est un exemple parfait, et SRK prend visiblement un grand plaisir à jouer ce personnage sous toutes ces facettes, de la plus ridicule à la plus "super-héros" possible.

Car que ce soit dans la première ou la deuxième partie, SRK tient le film de bout en bout, et prouve une fois de plus l’immense acteur qu’il est. Il est quasiment omniprésent à l’écran, ses fans ne seront pas déçus. Pas de grande histoire d’amour, même si l’émotion est parfois au rendez-vous. Ce n’est pas le SRK séducteur que l’on retrouve le plus, mais celui qui a un vrai talent comique, sans peur du ridicule, sans utiliser son registre de mimiques qu’on aime ou pas. En tant que G.One, purement en super-héros combattant, il m’a moins convaincue, mais cela tient aussi sans doute à la faiblesse du scénario dans ce contexte, et à mes goûts personnels.

Et si on prend tant de plaisir, c’est également grâce aux acteurs qui complètent le trio, Kareena Kapoor et Arjun Rampal.

Dans son rôle de mère de famille, Kareena Kapoor est loin de l’écervelée tête à claques qu’elle a pu parfois incarner, tout en restant toujours aussi belle. Cependant, même si elle est souvent à l’écran, son personnage ne tient pas une grande place dans l’histoire et elle n’a que peu de possibilité de déployer son talent. La maturité des personnages lui va bien selon moi, ainsi qu’elle l’avait montré dans la deuxième partie de Jab We Met.

Mention spéciale à Arjun Rampal. Pour une raison qui m’est totalement passée au-dessus, il n’incarne Ra.One qu’après l’entracte, lors de la poursuite en Inde. Il est magistral dans son rôle de méchant, et on regrette de ne pas l’y avoir vu dès le début du film.

Tom Wu, qui incarne Ra.One dans la première partie, lui donne une tonalité de fou psychopathe, alors qu’Arjun Rampal semble incarner le Mal pur et sans âme, ce qui correspond mieux au scénario.
En réalité, vers la fin du film, au moment d’une accélération dans l’histoire et grâce à Arjun Rampal, on entrevoit un très bon film d’action. Malheureusement, ceci n’est qu’une petite partie du film.

Pour le reste de la distribution, l’enfant joué par Armaan Varma est très convaincant et j’ai beaucoup aimé le naturel de Shahana Goswami, qui joue une collègue de Shekhar.

Les clips s’intègrent bien à l’histoire. Chorégraphies et musiques sont de haute qualité. Le couple Kareena Kapoor - SRK donne évidemment un vrai plaisir à les regarder danser. Chammak Challo m’est restée en mémoire, ainsi que la belle ballade toute simple que "chante" Sonia (Kareena Kapoor) après son retour en Inde, submergée par les souvenirs de son mari. La musique d’Akon est un vrai plus.

Et pour finir, quelques petits détails pour le plaisir. Comme cette scène d’introduction, première scène (rêvée) du film, où le réalisateur a très clairement joué avec l’image du SRK séducteur et super-héros, combattant sans difficulté tous les obstacles de pacotille pour délivrer la belle Priyanka Chopra.
Ou la première réplique de SRK dans le film, clin d’œil à toutes ses fans féminines qui attendaient son retour, le tout accompagné de quelques notes de Kuch Kuch Hota Hai pour augmenter le plaisir. Je rassure les non-fans, ce sera la seule référence à des films antérieurs de SRK.

Le film nous réserve aussi une scène-hommage à Rajinikanth, qui apparaît sous les traits de Chitti, son personnage d’Endhiran-The Robot.
Egalement une toute petite scène avec Mustash Sheikh, scénariste ayant participé à ce film et ami de SRK. Toujours aussi mauvais acteur mais sa présence m’est sympathique. Amitabh Bachchan est également présent en voix off.

En conclusion, Ra.One est un bon film de divertissement, mais avec de vraies longueurs, surtout dans la première partie, dans les scènes d’action, et des faiblesses scénaristiques. Cependant, il tient sa promesse de nous divertir et nous permet de nous régaler en voyant SRK. Dans la salle où je l’ai vu, il y a eu beaucoup de rires, la comédie a fonctionné à fond.
Difficile de prendre la responsabilité de mettre une note qui semble tellement trancher le débat. Je me lance, et donne un 7 / 10.

Enfin, dernier point qui a son importance… la perruque ! Je dois dire que dans certaines scènes, SRK parvient presque à nous faire oublier qu’il a sur la tête une telle toison de caniche qui aurait raté son brushing. C’est LA preuve définitive de son talent exceptionnel, non ?

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