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Vicky Donor


LangueHindi
GenreComédie
Dir. PhotoKamaljeet Negi
ActeursAyushmann Khurrana, Yami Gautam, Annu Kapoor
Dir. MusicalAbhishek-Akshay, Bann, Rochak Kohli, Ayushmann Khurrana
ParoliersSwanand Kirkire, Akshay Verma, Juhi Chaturvedi, Kusum Verma, Ayushmann Khurrana, Rochak Kohli, Vijay Maurya
ChanteursMika Singh, Vishal Dadlani, Sunidhi Chauhan, Clinton Cerejo, Aditi Singh Sharma, Akshay Verma, Ayushmann Khurrana, Sukanya Purkayastha, Bann
ProducteursSunil Lulla, John Abraham, Ronnie Lahiri
Durée122 mn

Bande originale

Rok
Kho Jaane Do
Rum Whisky
Pani Da Rang (Male)
Mar Jayian (Romantic)
Chaddha
Pani Da Rang (Female)
Mar Jayian (Sad)

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Fiche IMDB
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La critique de Fantastikindia

Par Didi - le 10 juillet 2012

Note :
(7/10)

Article lu 1542 fois

Le docteur Baldev Chaddha (Annu Kapoor) dirige, à Delhi, une clinique spécialisée dans la procréation assistée, ainsi qu’une banque de sperme. Cependant, son affaire bat de l’aile et pour la faire repartir, notre docteur part à la recherche du donneur idéal dont le sperme serait aussi infaillible que les guerriers d’Alexandre le Grand. Il finit par le trouver en la personne de Vicky Arora (Ayushmann Khurrana), lequel, pourtant, ne paie pas de mine au départ. Vicky est un grand échalas de 25 ans, fils unique d’une veuve, qui vivote en aidant sa mère dans son salon de beauté dans l’attente d’un travail lucratif et, si possible, pas trop fatigant. Lorsque Chaddha propose à Vicky de devenir son donneur idéal, celui-ci refuse, mais il va rapidement changer d’avis grâce à sa première paie, puis aux cadeaux tant du docteur que des clients satisfaits. Finalement convaincu par le docteur Baldev qu’il fait une bonne action tout en améliorant le quotidien de sa famille, Vicky va vite déchanter. L’argent facilement gagné comporte une rançon : le regard des autres et en particulier celui de potentielles petites amies qui s’empressent de lui coller une grande claque lorsqu’il leur annonce fièrement qu’il est donneur de sperme. Échaudé, Vicky finit par taire son activité, certes lucrative, mais honteuse aux yeux des autres. Alors qu’il va à la banque pour ouvrir un compte, il tombe amoureux d’une employée, Ashima Roy, une jeune femme d’origine bengalie aussi belle que libérée et moderne. Vicky fait une cour assidue à la belle qui accepte de l’épouser, mais il leur faut encore convaincre leur famille respective et surtout lutter contre les préjugés que Penjabis et Bengalis entretiennent les uns à l’égard des autres. Finalement tout est bien qui finit presque bien, Vicky et Ashima se marient, mais n’ont pas beaucoup d’enfant. C’est alors qu’Ashima passe plusieurs examens médicaux pour connaître la raison de son infertilité. Elle apprend coup sur coup qu’elle ne pourra avoir d’enfant et que son mari a été donneur de sperme…

Sorti sur les écrans indiens en avril 2012, Vicky Donor a été réalisé par Shoojit Sircar et produit par John Abraham, dont c’est la première production. Oui, vous avez bien lu, il s’agit bien du même beau gosse bodybuildé qui joue des muscles et de l’humour dans Dostana ou Desi Boyz, prouvant par là que l’on peut en avoir dans les bras et dans la tête, en finançant un film risqué. En effet, par le sujet abordé, l’infertilité et la procréation assistée, Vicky Donor se propose de tordre le coup à plusieurs tabous de la société indienne et en particulier les questions liées à l’érotisme et à la sexualité, reléguées à la sphère privée, donc cachées comme un secret honteux, même si la tendance est à la libéralisation ces derniers temps au cinéma.

Contrairement à I AM, en particulier I AM AFIA, qui abordait le même sujet sous un aspect beaucoup plus sérieux, Vicky Donor se présente avant tout comme une comédie et va traiter la question sur un ton plus léger. Néanmoins, on devine la pression sociale aux réactions des personnages. Sous une apparence de modernité, les préjugés sont toujours là, tenaces, et ce ne sont pas toujours les plus vieux qui font preuve de conservatisme.

En dépit de l’effort louable de faire un film à fois divertissant et didactique, pour faire évoluer les mentalités, Vicky Donor comporte quelques petits défauts. Si la première partie se veut résolument novatrice, la deuxième reprend le chemin d’une comédie romantique bien plus classique avec scènes de séductions et lutte des tourtereaux pour faire triompher leur amour des réticences familiales, principalement basées sur les préjugés culturels que des Indiens de différentes régions ont les uns sur les autres. À force de trop vouloir embrasser, on finit par mal étreindre et Vicky Donor retombe, dans ce domaine, dans du déjà vu.

Outre le sujet abordé, l’autre risque commercial de Vicky Donor, film à petit budget malgré tout (5 crores de roupies) était de ne pas avoir de vedettes de cinéma à son affiche, Ayushmann Khurrana et Yami Gautam étant des acteurs de télévision. Aussi John Abraham, en personne, fait-il une apparition spéciale dans une séquence chantée pour promouvoir son film.

La musique, signée par plusieurs compositeurs, Abhishek-Akshay, Bann, Rochak Kohli et Ayushmann Khurrana (l’acteur principal), est agréable, mais pas inoubliable : l’accompagnement de guitare rend les chansons romantiques toutes semblables les unes aux autres ; quant à "Rum & Whisky", il s’agit d’un bhangra/pop sans grande originalité.

Vicky Donor a été le succès-surprise du premier semestre 2012 au box-office des films hindis. Pourtant sorti en pleine saison de cricket, parfois néfaste pour le cinéma, le film a engrangé 40 crores de recettes, rapportant un bénéfice non négligeable à son producteur (vu la mise de départ) et prouvant que la comédie, à partir du moment où elle ne tombe pas dans la caricature ou le graveleux (vu le sujet), est une bonne option lorsqu’on veut toucher un large public sur des questions sociétales. Déclaré "superhit", Vicky Donor a attiré l’attention de l’industrie cinématographique du Sud de l’Inde. L’acteur Siddharth en aurait racheté les droits pour en faire un remake en tamoul/telugu où il reprendrait le rôle principal.

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