Son épouse, dernières chances ?
Publié mercredi 26 mars 2014
Dernière modification mardi 25 mars 2014
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Je reviens d’une projection de Son épouse. Certainement l’une des dernières séances, pour ce film sorti la semaine dernière. Une rencontre entre le cinéma d’auteur franco-belge et l’Inde.
Un coin de campagne francophone. Un drame humain, une séparation. Catherine n’est jamais rentrée à la maison. Un jour, Joseph reçoit un coup de fil, le corps de l’aimée a été retrouvée noyée sur une plage près de Madras. Une jeune mariée prétend être possédée par l’esprit de cette dernière. Le veuf se rend au Tamil Nadu.
L’apaisement, l’acceptation, sont au bout du chemin. Il en est ainsi, là-bas, pour qui sait voir au-delà des préceptes religieux. Le fou, c’est l’un des nôtres. Le coupable, comme l’étranger, également.
La photo est superbe. Qui saisit, toute en contrastes, les teintes de l’aube, et du crépuscule. La lumière écrasante du soleil. L’ambiance sonore, entre klaxons et frémissement de l’eau, est à l’unisson.
En fait, j’ai pas envie de parler. Je suis encore, là-bas, dans ma tête. Je me force à écrire, pour vous inciter à aller à la rencontre de ce film. S’il n’est pas trop tard, définitivement.
Pour se renseigner sur les séances près de chez vous : Allociné.
Un film courageux car parler de la folie et de l’addiction à la drogue sont des sujets très peu traités au cinéma. C’est un film qui ose parler de l’amour alors que l’un au moins des protagonistes est dans une fragilité extrême… Les acteurs sont d’une justesse bouleversante. Charlotte Gainsbourg est hyper naturelle et le rôle de la possédée indienne irradie l’image et porte le film de façon magistrale ! Sujet difficile traité avec une grande honnêteté mais pas facile à voir par tout le monde ! En sortant de la séance, on réfléchit encore aux scènes car elles sont très fortes et marquent l’imaginaire.