Aisha
Langue | Hindi |
Genre | Comédie romantique |
Dir. Photo | Diego Rodriguez |
Acteurs | Abhay Deol, Sonam Kapoor, Amrita Puri, Arunoday Singh, Lisa Haydon, Ira Dubey, Cyrus Sahukar, M. K. Raina |
Dir. Musical | Amit Trivedi |
Parolier | Javed Akhtar |
Chanteurs | Anusha Mani, Neuman Pinto, Raman Mahadevan, Amit Trivedi, Nikhil D’Souza, Tochi Raina, Suman Sridhar, Ash King, Anushka Manchanda, Nakash Aziz, Samrat Kaushal, Robert Bob Omulo, DJ Lloyd & Discreet |
Producteurs | Ajay Bijli, Sanjeev K. Bijli, Anil Kapoor, Rhea Kapoor |
Durée | 126 mn |
Cet article nous a été proposé par Sumaya, un grand merci à elle.
Aisha est une comédie romantique sortie en 2010. Produite par Anil Kapoor et sa cadette Rhea, l’héroïne n’est autre que l’aînée du comédien, la belle Sonam Kapoor, qui a fait ses débuts trois ans plus tôt dans la fresque romanesque de Sanjay Leela Bhansali : Saawariya. Le reste de la distribution se compose de l’acteur confirmé Abhay Deol (révélé par Socha Na Tha en 2005, aux côtés de Ayesha Takia Azmi), du comédien Cyrus Sahukar (vu dans Delhi-6, déjà avec Sonam Kapoor) et de jeunes débutants dont il s’agit, pour la plupart, du premier film. On compte parmi eux Amrita Puri, Ira Dubey, Lisa Haydon et Arunoday Singh. Réalisé par la cinéaste Rajshree Ojha, le long-métrage est en fait la relecture du classique de la littérature britannique de Jane Austen Emma, publié en 1815. Cette comédie de mœurs vacille entre comédie romantique et satire sociale. En effet, entre les prémisses amoureuses des héros et leur place au sein de la haute société, Aisha se veut très avant-gardiste dans son propos, traitant d’une jeunesse urbaine indienne un peu perdue entre ses désirs profonds et ses caprices futiles.
L’histoire est pourtant simple. Aisha est issue de la banlieue chic de Delhi. Belle et pleine aux as, elle a pourtant UNE préoccupation dans la vie : elle se sent effectivement investie d’une mission qui est de "créer les couples", comme le faisait Dieu dans Rab Ne Bana Di Jodi. Et c’est donc décidée qu’elle entreprend de "maquer" Shefali, desi girl par excellence, avec Randhir, garçon de bonne famille qui n’a en revanche pas grand-chose dans le citron. Pour ce faire, Aisha relooke avec sa meilleure copine Pinky la jeune Shefali, un peu déboussolée par cet environnement de luxe qui lui est si peu familier. Pendant ce temps, Arjun Burman, son beau-frère dont elle ne tarde pas à s’amouracher, débarque avec sa nouvelle petite-amie Aarti, fraîchement arrivée de Londres. Nous voici entourés de tout ce beau monde qui semble bien pompeux et superficiel.
Et ce n’est pas faux. Ce qui émane de Aisha, c’est le luxe, l’argent, l’hypocrisie et l’artifice. Dans la haute société, ce qui compte, ce sont les apparences. Et c’est clairement cet aspect qui est mis en relief dans le film. Le début peut franchement faire peur, ressemblant plus à une campagne promotionnelle géante pour L’Oréal qu’à l’adaptation cinématographique d’un des romans les plus subtils de Jane Austen, mais le film trouve ses marques au fil de l’intrigue et l’on se prend d’affection pour ces personnages assez bêcheurs, voire carrément antipathiques de prime abord.
Aisha est la pierre angulaire du long-métrage, car elle illustre à elle seule l’atmosphère du film. Ses manoeuvres pour marier ses semblables sont représentatives de son esprit libre, de son caractère indépendant. L’oeuvre se veut résolument féministe de ce fait. Aisha a un comportement particulier, sa propension à n’en faire qu’à sa tête, sans se soucier de l’opinion des autres ni de leurs sentiments. Lorsqu’elle décide de prendre Shefali sous son aile, elle ne tarde pas à agir. Elle ne se substitue pas à l’autorité masculine, surtout pas à celle de son père, qui la traite comme une princesse. Sûre d’elle, de son intelligence, de son rang et de la justesse de ses actes, Aisha a tendance à en faire trop, enfermée dans son propre ego, elle ne se rend pas compte que sa perception des relations humaines est totalement erronée. Elle a évolué depuis toujours dans un environnement de superficialité, où l’esthétisme prime sur la profondeur.
Mais limiter Aisha au rôle de fille hautaine et imbue d’elle-même serait réducteur. Dans la seconde partie du film, où l’emphase se centre un peu plus sur le couple principal que forment Aisha et Arjun, le portrait peu élogieux dessiné jusque-là est nuancé par une extrême sensibilité, une sincérité à toute épreuve et une véritable droiture. Aisha se révèle tout au long du film plus ambivalente qu’il n’y paraît. Il y a en effet la Aisha du paraître, celle qui privilégie les beaux vêtements et le maquillage haut de gamme au reste ; et il y a la Aisha de l’être, celle qui laisse éclater ses sentiments et sait admettre ses erreurs. Par excès de confiance et parfois de zèle, Aisha pèche et fait souffrir ceux qu’elle aime.
C’est surtout sa relation tumultueuse avec Arjun qui la pousse à agir de la sorte. Elle tente de vivre par procuration son amour mais, au summum de l’égocentrisme, elle ne se rend plus compte qu’elle tente de reconstituer la relation parfaite, saine et aseptisée dont elle rêve avec Arjun. Sans doute en attend-elle trop, c’est pourquoi elle se retrouve déçue d’abord par les alliances qu’elle avait mis tant d’ardeur à constituer, puis par l’illusion de sa relation non assouvie avec Arjun, qui n’est en fait qu’artificielle. Légèrement condescendante avec les gens issus d’un rang social inférieur au sien, Aisha tente par tous les moyens d’empêcher Shefali de tomber dans les bras de Saurabh, son ami d’enfance issu d’un milieu simple. L’image qu’a Aisha du parfait mariage est tellement irréaliste mais en même temps tellement présente dans son esprit qu’elle monopolise toute son attention. Prétentieuse, Aisha n’en demeure pas moins généreuse et reste convaincue que son but est d’aider les autres.
Sous une superficialité apparente, Aisha est en réalité un film très travaillé, dans lequel la psychologie de chacun des personnages (en particulier celui de Aisha, bien sûr) est très aboutie. Il faut savoir lire entre les lignes pour en saisir toutes les subtilités. De plus, l’émotion est bel et bien au rendez-vous, la seconde partie surtout regorge de belles scènes dont la cinéaste a su tirer profit. Le film prend réellement tout son sens après une première partie que l’on pourrait considérer comme une longue introduction de tous les protagonistes. Et il retrouve tout son souffle principalement grâce à l’évolution du personnage de Aisha, à sa prise de conscience et au bouleversement qu’elle va provoquer en elle.
Sonam Kapoor est parfaite dans ce rôle de belle bourgeoise clairement pourrie gâtée, le rôle était sur mesure pour elle ; après les déceptions multiples de ses précédents films, elle se révèle irréprochable dans Aisha, qu’elle assure sur ses seules épaules. Chapeau ! Abhay Deol, bien que largement sous-employé, est irrésistible, même s’il est assez difficile de comprendre comment cet acteur exigeant a pu accepter de jouer dans une oeuvre aussi conventionnelle. N’en demeure pas moins que son personnage reste une des pièces maîtresses de l’intrigue. Il est en effet le seul à remettre en question l’attitude de Aisha, et à la critiquer ouvertement, pour mieux la mettre dans le droit chemin. Et c’est aussi le personnage le plus attaché à Aisha, celui qui se soucie sans doute le plus de son bonheur, et son affection pour elle est d’autant plus grande qu’il fait preuve d’un bon sens solide, qui s’applique à Aisha comme à cette société hypocrite et futile qui le rebute tant.
Le film possède bien des atouts, et sa musique en fait partie. En effet, les compositions d’Amit Trivedi sont très hétérogènes, entre musique traditionnelle au second degré très jouissive avec Gal Meethi Meethi Bol et morceau pop/rock acidulé très girly avec By The Way. La ballade Lehrein est un morceau teinté d’émotion et de dérision, en témoigne le clip de la chanson. Le titre Behke Behke est dynamique, nettement influencé par le tango, son introduction fait vaguement penser à l’entrée en matière de la chanson Haule Haule. Le son Suno Aisha n’est certes pas l’extrait le plus original de l’album, mais en est un des plus efficaces. La voix du compositeur, lui-même, est douce et posée, mais emplie de conviction dans son interprétation. La chanson Sham est en revanche l’extrait qui tombe à plat, assez insipide et fade. Mais l’album de Aisha, tout comme l’ensemble du travail d’Amit Trivedi ces deux dernières années, est digne d’éloges car il se veut décalé et anti-conformiste. Les influences du compositeur sont diverses, et ce melting-pot de genres est remarquable dans la bande originale d’Aisha. Pour en savoir plus concernant l’album du film, consulter la critique de la musique du film de Jordan White.
Du premier visionnage peut émaner une impression désagréable de déjà-vu et de manque de profondeur, mais en s’y reprenant à deux fois, on ne peut nier le fait que ce Aisha possède un charme particulier, dû à sa musique, son casting impeccable et ses scènes efficaces. Avec le recul, on ne peut qu’admettre que ce film possède une magie certaine. Aisha restera dans les annales du cinéma indien, en particulier pour son final, des plus théâtraux.
Aaaaah tu plaisantes ??? Chance Pe Dance est un des MEILLEURS FILMS de Shahid, et j’insiste !!! Tu sais, je n’ai pas d’acteur/actrice préféré(e), j’aime vraiment presque tout le monde à Bollywood. En fait c’est plus facile de me demander qui je n’aime pas, parce que la liste est plus courte. Je suis une fana d’Aamir, Salman, SRK, Hrithik, Shahid, Abhishek… De tous les Khan, Kapoor et autres Bachchan. Donc quand je dis que j’ai adoré CPD, c’est assez objectif :) Plus sérieusement, j’ai beau chercher et me creuser la tête, je ne COMPRENDS PAS comment ça se fait qu’un tel film n’ait pas marché ; pour moi il est proche de la perfection et mélange tout ce qu’on aime à Bollywood. D’ailleurs, il me semble même avoir laissé un com sur la critique de Fanta…
Il y a un petit moment que j’ai vu Hum Tum Aur Ghost, mais je me souviens avoir passé un moment fort sympathique. Là encore, je précise que mes attentes étaient minimales, ce qui m’a permis de profiter pleinement de cette histoire touchante. Le début était un peu lent à se mettre en place, mais une fois que le film a trouvé son rythme, on ne le lâche plus. Certes, on se doute un peu de la fin, mais je dirai que ça n’était pas très problématique dans Patiala House non plus, n’est-ce-pas ?=) Ce n’était pas spécialement pour Dia que je l’avais regardé, mais je dois dire qu’elle avait super bien joué. Je n’ai pas vu beaucoup de ses films, mais s’il y a aussi une autre performance de Dia qui m’a marqué, ça doit être dans Kurbaan. Ici elle est belle à croquer et entre bien dans son rôle. Quant aux chansons, j’écoute toujours "Dekho Raste Mein" et "Kal Tum The Yahan" à ce jour :) Je ne sais pas si je t’ai convaincue, mais je n’ai pas envie que tu aies à présent de grosses attentes pour être déçue par la suite:D
Ouiiiiiii j’ai vu Badmaash Company, j’ai bien aimé mais ce n’est pas exceptionnel comme CPD. Eh oui je persiste et signe : Chance Pe Dance, c’est un pur chef-d’oeuvre !!! Mais pour en revenir à Anushka dans BC, c’est vrai qu’elle était très convainquante, mais - en ce qui me concerne - pas de là à gagner un Filmfare, surtout quand, c’est vrai, il y a Kajol ou Vidya en face (je suis folle de Vidya par la même occasion ;-) Par contre pour BBB c’est une autre histoire : là pour le coup je suis bien d’accord avec toi : elle le méritait ce Filmfare=P
Tu parlais bien de Fashion ? Si c’est ça je ne peux qu’être d’accord, pour moi Fashion est un film superbe et Priyanka l’était tout autant, sauf que c’est la nature même de son rôle qui est percutante, pas la façon dont elle l’interprête. C’est juste parce qu’il se trouve que c’est un film sérieux (et qu’on gagne généralement des awards pour des performances "sérieuses") et que Priyu n’avait jamais gagné l’award de la meilleure actrice qu’ils ont décidé de le lui donner. Faut pas non plus oublier la terrible année qu’elle venait d’avoir avec ses 5 ou 6 flops consécutifs. Donc voilà, ça tombait bien pour elle (et elle a même eu l’honneur - injustifié - de recevoir un National Award ! ;-), alors que ses meilleures performances ne sont en réalité venues qu’après Fashion, avec What’s Your Raashee ?, Anjaana Anjaani ou encore 7 Khoon Maaf. En 2008, je penchais pour 2 actrices : Kajol (U Me Aur Hum oblige=) et Aish (au summum de sa beauté dans Jodhaa Akbar et au summum de son talent dans Sarkar Raj).
L’industrie fonctionne comme ça : Sonakshi a débuté dans un des plus gros succès de tous les temps, et même si elle n’a apparemment pas beaucoup de scènes dans Dabangg, c’est sur elle que va se porter toute l’attention, dommage pour Shraddha et les autres. Personnellement je n’ai vu ni Dabangg ni Teen Patti, donc je m’abstiendrai de commenter pour l’instant. Ce que je sais, c’est que les deux sont de très belles jeunes femmes :) Mais tu dois être un peu rassurée pour Shraddha, elle ne va pas passer inaperçu puisque la Yash Raj (encore ! :) va la relancer sous peu… Rakht Charitra ne m’a jamais tenté, magré mon admiration pour Surya. Trop noir et trop violent à ce qu’on m’a dit :)
Et - encore une fois - je suis de ton avis et je prie pour que Shahana et Prachi obtiennent des rôles à la mesure de leur talent=) Et puis pendant que j’y suis, je te donnerai le même conseil que tu nous as donné pour Aisha : revois Anjaana Anjaani, dans quelques mois. Ce film n’est pas un chef-d’oeuvre mais un film à part, ça c’est sûr. Il a un côté bling-bling et intimiste à la fois, c’est assez original ! Et la musique est simplement parfaite…