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Ram Jaane

Traduction : Dieu sait

Bande originale

Ram Jaane
Ram Jaane (Sad)
Pump Up The Bhangra
Phenk Hawa Mein Ek Chumma
Ala La La Long…
Chori Chori O Gori
Bum Chiki Chiki Bum

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La critique de Fantastikindia

Par Maya - le 31 mai 2011

Note :
(7/10)

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L’enfant des rues demande au prêtre : "Pourquoi je n’ai pas de nom ? Dis-moi, quel est mon nom ?" Le prêtre, dans un geste d’impuissance, répond : "Dieu le sait" (Ram Jaane). L’enfant repart tout heureux, l’annonce à tous : "c’est mon nom, Ram Jaane !"

Devenu adulte et bras droit du caïd local, Ram Jaane sort de prison, Murli son ami d’enfance est venu l’attendre. Lui aussi enfant des rues, il est allé à l’école grâce au prêtre, et a ouvert un orphelinat. Ram Jaane retrouve aussi Bella. Bella aime Murli, Ram Jaane aime Bella… Murli est prêt à tous les sacrifices pour que son ami Ram Jaane ait droit à sa parcelle d’humanité. Ram Jaane est prêt à tout pour conquérir Bella et pour sauver l’orphelinat de Murli convoité par de vilains politiciens.

Ram Jaane est l’histoire d’un vaurien, au sens étymologique, un "vaut rien", pas de nom, pas d’avenir, pas d’éducation, pas le sens du bien et du mal… Et pourtant un garçon au grand cœur, innocent comme un enfant qui ne se rend pas vraiment compte de la portée de ses actions. Quoique…

Ram Jaane est un personnage ambigu, à la fois saint, assassin et martyr. A la fois attachant et insupportable, vulgaire et grand seigneur, digne de compassion et méritant la corde. Le film repose sur ses épaules : Shah Rukh Khan. En 1995, l’acteur n’est pas encore une star, il n’est pas encore le "fiancé et gendre idéal" qu’il deviendra juste après avec Dilwale Dulhania Le Jayenge. Il navigue encore dans les eaux troubles des Baazigar, Anjaam, Darr, Maya… Jouant à la fois sur les registres de la séduction et de la répulsion, Shah Rukh Khan est fascinant. On ne le retrouvera ainsi que dans Don, merci à Farhan Akhtar. Dans Ram Jaane, il surjoue mais cela fait partie du personnage, et c’est justement cela qui le rend attachant, cette espèce de surenchère d’effets pour mieux cacher le désespoir. Même si parfois cela tient du numéro d’acteur (notamment la dernière scène), cela vaut le détour.

Juhi Chawla dans le rôle de Bella fait beaucoup penser à son personnage dans Raju Ban Gaya Gentleman. Vivek Mushran dans le rôle du gentil Murli fait bien plus que de la figuration, Pankaj Kapoor (le mentor de Halla Bol) est étonnant en Pannu Technicolor, mafieux péteux.

Certaines séquences sont très marquées années 90, les costumes aussi, mais heureusement la musique va au-delà, avec un air de flûte original et un arrière-plan musical qui fait penser à K3G. Du bon Anu Malik, qui rend à la fois le côté clinquant de la pègre et de l’époque, et l’émotion des personnages. La chanson-titre vous reste en tête plus longtemps que vous ne le souhaiteriez, et les autres chansons sont à l’avenant.

Un film à découvrir !

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