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L’année 2007 à Bollywood

Publié samedi 29 décembre 2007
Dernière modification lundi 10 mars 2014
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Par Jawadsoprano

Dossier Bilan Cinéma indien 2007
◀ L’année 2007 au sud de l’Inde

Et oui, comme chaque fin d’année, il est temps de faire les comptes et de tirer tous les enseignements d’une année cinématographique qui a connu des hauts, et de nombreux bas.

Après une année 2006 où les chiffres se sont envolés, et un nombre important de films atteignants des recettes phénoménales (en partie grâce à l’inflation de prix des billets dans les multiplexes), on pensait que 2007 serait l’année de la gueule de bois après une année festive qui avait remis le sourire à l’industrie.

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Om Shanti Om

Ce fut clairement le cas, avec un début d’année poussif au niveau des résultats au box-office, mais également au niveau de la qualité des films.
Cependant, au fur et à mesure de l’année, certaines stars ont fait la différence, et les termes Blockbuster et Superhit ont de nouveau été prononcés.
Deux grosses stars ont été absentes des débats (les deux gagnants de l’année 2006) puisqu’aucune d’elles n’a sorti de film cette année. Aamir Khan a sorti sa production fin décembre, et Hritik Roshan jouera dans Jodha-Akbar en 2008.
Du coup le trône laissé vacant a profité à trois acteurs qui ont clairement remis les pendules à l’heure.

LES TOPS

  Om Shanti Om :

L’indiscutable plus gros succès de l’année. Avec 86 crores dans sa poche [1], le blockbuster hommage aux années 70 de Farah Khan et Shah Rukh Khan est devenu le plus gros succès de l’histoire en Inde et à l’étranger.

  Chak De India :

La production Yash Raj a donné à Shah Rukh Khan son deuxième blockbuster cette année et a prouvé aux critiques que le film était de qualité. Avec 65 crores, le film est devenu culte en quelques semaines, a réveillé la passion du sport, et fut synonyme d’une Inde qui gagne (et l’hymne de l’équipe indienne championne du monde de cricket).

  Guru :

Le film de Mani Ratman est sorti en début d’année, juste avant le mariage du couple Abhishek-Aishwarya . Devenant le plus gros succès du couple et du réalisateur, le film a donné à Abhishek son plus grand rôle à ce jour et a permis à Aishwarya de revenir sur le devant de la scène.

Partner

  Partner :

Salman Khan et David Dhavan se réunissent encore une fois pour une comédie potache. Rejoints par Govinda pour ce remake de Hitch, le film a cassé la baraque en début d’été grace notamment au titre "Do you wanna Partner ?".

  Hey Baby :

Le frère de Farah Khan, Sajid Khan , a offert à Akshay Kumar un succès avec ce remake de Trois Hommes et un Couffin. La chanson "Mast Kalander" a contribué au succès de la comédie.

  Welcome :

Akshay Kumar continue a dominer le box-office avec ses comédies. Welcome, armé d’un casting survolté, du réalisateur de No Entry et d’une série ininterrompue de gags potaches, a conquis le coeur des masses qui l’ont plébisicité.

  Bhool Bhulaiyaa :

Le tandem du rire Pryadaarshan-Akshay Kumar s’est reformé pour une fois de plus réaliser un superhit. Remake du film malayalam Manichitrathazhu et du tamoul Chandramukhi, il a également bénéficié d’une BO remarquée avec "Hare Ram" en vedette.

  Tara Rum Pum :

Malgré un lynchage médiatique, le film a réussi à trouver son public, même si le résultat est en deça des attentes. Au niveau comptable, la comédie familiale fait partie des grosses recettes de l’année.

LES SURPRISES

  Jab We Met :

C’est sans conteste le joli coup de l’année. Un retour aux comédies romantiques d’antan, qui a fait le bonheur d’un public lassé des productions sans âme qui s’attardent plus sur les looks vestimentaires que sur les sentiments. Le film a été une bête de course qui ne s’est pas essouflée, voyant passer un nombre de films sans jamais lacher prise. Le résultat comptable est inespéré (30 crores), mais c’est dans les mémoires que restera Jab We Met le plus longtemps.

  Namaste London :

Une surprise qui a redonné des couleurs au box-office dans un début d’année particulièrement terne. Cette comédie romantique moderne a su profiter de son potentiel fédérateur entre un retour aux valeurs indiennes et une influence occidentale. Le couple à l’écran Akshay-Katrina a réussi à toucher le public.

  Cheeni Kum :

Un film de multiplexes porté par Amitabh Bachchan et Tabu qui a réussi à se faire une place auprès d’un public féminin notamment. Un humour caustique, une situation inhabituelle (elle a 35 ans, il en a 65), une musique entêtante et des dialogues savoureux ont assuré l’essentiel.

  Life in a Metro :

Anurag Basu (Murder, Gangster) a franchi un cap en réalisant un film ambitieux qui a fait l’unanimité critique et publique. Le casting hétéroclyte a su s’imposer et le réalisateur tirer le meilleur des mélodies tubesques de Pritaam .

  Dhaamal :

Une comédie potache d’ Indra Kumar avec Sanjay Dutt qui est restée longtemps dans les fourneaux. Malgré une BO insipide et une sortie retardée, le film a diverti les masses et c’est le principal.

  Bheja Fry :

Le remake du Diner de Cons s’est frayé un chemin totalement inattendu dans les multiplexes des grandes villes, où les classes moyennes l’ont plébiscités. L’acteur Vinay Pathak a créé la sensation.

  The Namesake :

L’adaptation du roman de Jhumpa Lahiri par Mira Nair a trouvé son public en Inde et encore plus aux USA (où le film a réalisé un exploit avec 13 millions de dollars en recettes). Irfan Khan et Tabu ont su toucher le coeur des gens, et spécialement des NRI.

  Apne :

La Deol family nous invite chez elle, et le résultat est plutôt réussi. Avec plus de 27 crores, le pari est réussi avec Bobby et Sunny de nouveau au top, et le retour de Dharmendra ovationné.

  Taare Zameen Par :

Le film écrit, réalisé et interprété par Aamir Khan suit le parcours d’un enfant dyslexique. Un sujet nouveau dans le cinéma indien qui a permis au film de récolter des critiques dythirambiques et un succès public dans les multiplexes.

  Aap Ka Suroor :

Le chanteur Himesh Reshamiyaa arrive en héros avec ce thriller discutable mais qui a attiré la curiosité des fans du chanteur. Le résultat est tellement conséquent qu’une suite est en marche.

  Shootout At Lankhwandala :

Ce thriller hyper-violent au casting étoffé a surpris non pas par sa qualité, mais par ca capacité à attirer un public en masse. Sanjay Dutt et Suniel Shetty ont dominé ce film qui a été l’occasion de revoir Vivek Oberoi en méchant.

Même s’ils n’ont pas réussi à attirer un large public, ces films se sont fait remarquer par leur originalité, leur scénario ou leur efficacité : 1971, Swami, Manorama 6 Feet Under, Ghandi My Father, Johnny Gadar, Honeymoon Travels Lptd.
Les films d’auteur Black Friday, Dharm, Water et Blue Umbrella ont eux aussi occupé le devant de la scène, dans les festivals internationaux ou dans les esprits.

LES FLOPS

  Salaam-E-Ishq :

Le réalisateur de Kal Ho Naa Ho avait un casting surprenant, et une idée intéressante d’adapter le film Love Actually. Mais la sauce n’a pas pris et la débacle fut à la hauteur des attentes. Seule la musique s’est frayée un chemin et a pu rester dans les mémoires.

  Eklavya :

Le retour de Vidhu Vinodh Chopra à la réalisation 7 ans après Mission Kashmir n’a pas été gagnant. Malgré un casting de premier plan, l’aspect froid et sombre d’Eklavya n’a pas su attirer le public indien. Seule consolation, il représentera l’Inde aux Oscars.

  Jhoom Barabar Jhoom -
Laaga Chunari Mein Daag -
Aaja Nachle
 :

Trois débacles pour le prix d’une. Yash Raj n’a pas su promouvoir ces films, et n’a surtout pas su compenser un manque d’authenticité ou un scénario faible. Le retour de Madhuri Dixit a été complètement ignoré par le public. Le résultat est une grosse claque pour l’ensemble des protagonistes, et Yash Raj devra se rattraper en 2008 pour maintenir sa position de leader.

  Awaraapan :

Les frères Bhatt se lancent dans la bataille pour la première fois armés d’un budget conséquent (16 crores). Le sujet, le casting et la BO n’ont pas su concrétiser ces efforts budgétaires et le résultat va sans doute leur faire repenser leur stratégie.

  Cash :

On prend Dus et Dhoom, on mélange, mais le milk-shake de Anubhav Shina a dépassé la date de péremption. A trop vouloir jouer aux Américains, certains producteurs indiens perdent la face, même auprès d’un public qu’on pensait acquis.

  Saawariya :

Sanjay Leela Bhansali a vu trop grand. Lancer deux "petits jeunes" contre une superstar lui a porté préjudice, d’autant plus que le film a laissé de glace les spectateurs. Le résultat : le film s’est fait laminer par Om Shanti Om et les sous investis par Sony se sont envolés.

  RGV Ki Aag :

RamGopal Varma l’a fait : faire un remake du plus grand succès de tous les temps, et être crédité du plus grand bide de tous les temps. Un désastre cinématographique et financier qui ne laisse qu’un seul espoir pour RGV : Sarkaar Raj en 2008.

LES STARS

Les acteurs

Il n’y aura pas eu vraiment de compétition cette année. Deux stars ont complètement survolé les débats : ShahRukh Khan et Akshay Kumar.

1/ ShahRukh Khan :

Avec deux Blockbuster à son actif, l’acteur-star a de nouveau dominé l’année 2007 et retrouvé le top. Sous les feux médiatiques durant la deuxième partie de l’année, ShahRukh a profité de l’engouement extraordinaire de Chak De India pour faire taire ses détracteurs. Le succès historique de Om Shanti Om n’a fait que confirmer la renaissance du Baadshah.

2/ Akshay Kumar :

C’est l’acteur le plus régulier et le seul qui enchaine plusieurs films par an. 5 en 2006, 4 en 2007, l’acteur est infatigable… et incontournable. Sa cote de popularité n’a jamais été aussi élevée et les gens se déplacent pour aller avoir son film. Car Akshay est depuis peu rentré dans le cercle des 4 acteurs les plus populaires en Inde ou à l’étranger. Le roi de la comédie projette de revenir à l’action en 2008.

3/ Shahid Kapoor :

Il a étonné l’année dernière avec le superhit Vivah, il récidive cette année avec Jab We Met. Même si sa séparation avec Kareena Kapoor a fait la une des journaux, il peut désormais voler de ses propres ailes. Le jeune premier est appelé à être le nouveau chouchou des réalisateurs de comédies romantiques à l’ancienne. Ses fans se multiplient, et l’industrie lui fait les yeux doux.

4/ Salman Khan :

Après une année 2006 particulièrement miteuse, le phoenix Salman a réussi à renaitre avec la comédie Partner, ceci une fois de plus grace à son mentor David Dhavan . Son film international a sombré complètement, mais les 64 crores de Partner ont pesé en sa faveur pour les producteurs. Comme Sanjay Dutt , ses démêlées judiciares ont aussi fait parler tout au long de l’année.

5/ Abhishek Bachchan :

L’année 2007 se résume à un film pour Abhishek : Guru. Ce dernier lui a apporté une reconnaissance supplémentaire en tant qu’acteur, mais aussi un succès important au box-office. Le tout jeune marié en a profité en début d’année, car par la suite, les échecs cuisants de Jhoom Barabar Jhoom et Laagi Chunari Mein Daag ont entaché son nouveau statut.

On peut noter également la bonne année de Irfan Khan (Life in a Metro, The Namesake), Riteish Desmukh (Hey Baby, Dhaamal) et Dharmendra (Apne, Life in a Metro, Jhonny Gadar).
Certaines nouvelles têtes ont fais des débuts remarqués. Rambir Kapoor (Saawariya), Neil Mukesh (Johnny Gadar), Muzzamil Ibrahim (Dhoka) sont prometteurs.

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Jab We Met

Les actrices

Les actrices habituées au podium ont souffert cette année. Priyanka Chopra a vu son unique film Salaam-E-Ishq sombrer, Preity Zinta s’est vautrée avec Jhoom Barabar Jhoom.

1/ Kareena Kapoor :

Sa seule vraie sortie de l’année est le film surprise qui a étonné tout le monde. On salue la performance de Kareena comme jamais, spontanée et naturelle dans cette comédie romantique appréciée. Elle a depuis Omkara, réussi à se défaire de son image de "Poo" (personnage de K3G). En couple récemment avec Saif Ali Khan , elle sera à l’affiche de nombreux films en 2008, notamment la nouvelle production de Yash Raj , Tashan.

2/ Katrina Kaif :

La fiancée de Salman Khan a bien progressé et a su choisir ses films. Convaincante dans Namaste London, elle a également participé aux succès de Partner et Apne. Elle est aussi à l’affiche de Welcome, une fois de plus un superhit avec Akshay Kumar . Le fait qu’elle ait progressé en hindi et qu’elle n’ait plus besoin de doublage lui permettra d’avoir des performances plus naturelles à l’avenir.

3/ Tabu :

L’actrice talentueuse a partagé l’affiche avec Amitabh Bachchan dans le succès Cheeni Kum et a brillé dans le film The Namesake. Elle a su tenir dans The Namesake un rôle complexe de manière touchante et dans Cheeni Kum interpréter son personnage de façon naturelle. Toujours constante, la nièce de Shabana Azmi native de Hyderabad n’a plus rien à prouver, même si on aimerait la voir plus souvent sur le grand écran.

4/ Aishwarya Bachchan :

La mariée de l’année a su profiter du battage médiatique entourant ses noces, et le public l’a apprécié dans Guru, son seul film indien cette année. On gommera son expérience internationale discutable (The Last Legion) et on attendra Jodha-Akbaar, son prochain film avec Hritik Roshan , qui devrait augurer une année chargée en projets cinématographiques et peut-être certains plus personnels.

5/ Vidya Balan :

Malgré deux flops (Salaam-E-Ishq et Eklavya), la jeune comédienne a participé aux succès de Hey Baby, Bhool Bhulaiyaa et Guru. Même si ses contributions n’ont pas toujours été consistantes, elle a fait l’actualité en 2007 en étant présente sur un nombre de films importants. Même si elle n’a toujours pas confirmé sa performance de Parineeta, elle est toujours en course.

D’autres actrices se sont fait remarquer cette année. Shilpa Shetty (Life in a Metro, Apne) et Lara Dutta (Partner, son rôle apprécié dans Jhoom Barabar Jhoom) ont prouvé qu’elles étaient toujours sur le devant de la scène. Les nouvelles venues Deepika Padukone (Om Shanti Om), Urvashi Sharma (Naqaab) et Sonam Kapoor (Saawariya) seront des talents à surveiller dans les prochaines années.

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Chak De India

LES TENDANCES

Une fois de plus l’année 2007 aura été celle des comédies à succès. Partner, Hey Baby, Dhamaal ou Bhool Bhulaiyaa ont prouvé une fois de plus que la comédie est le genre le plus lucratif, et le plus sur.
Les films "traditionnels" ne font plus recette, même si comme Vivah en 2006, des exceptions (Jab We Met,Guru) ont pu nourrir l’espoir d’un cinéma ne perdant pas sa particularité culturelle au profit d’une occidentalisation toujours plus pressante.

Ainsi, comme l’année 2006 l’avait déjà initié, les films au format occidental (durée courte de 2h, peu ou pas de chansons) destinés au public de multiplexes se sont multipliés. 1971, Black Friday, Eklavya sont autant d’exemples qui ne plus isolés.
On a pu ainsi voir des petits films obtenir un succès qui, même s’il est minimal en terme de recettes, prouve qu’un public souhaite voir des films non conventionnels. Bheja Fry, Honeymoon Travels, Manorama 6 Feet Under ou Johnny Gadar sont autant de films au budget dérisoire, qui se sont fait une place dans le coeur du public.

Old is Gold ! Et oui malgré des productions toujours plus grandiloquentes et lorgnant vers les marchés internationaux, on peut constater un revival des 70’s avec plusieurs films rendant hommage à cette période faste pour le cinéma hindi. Om Shanti Om a permis aux spectateurs de faire un voyage dans le temps et Johnny Gadar a su retrouver l’esprit des films d’action d’antan.

Yash Raj. Un nom synonyme de Blockbuster, mais qui a été mis à mal cette année. Sur les 5 films sortis par la plus importante société de production indienne, seul 2 ont eu un destin favorable. Chak de India a conquis le public, Tara Rum Pum s’est frayé un chemin en dehors des multiplexes. Les 3 autres sorties (Jhoom Barabar Jhoom, Aaja Nachle et Laage Chunari Mein Daag) furent des échecs cuisants.
C’est le concurrent direct, UTV, qui a pu en profiter, avec notamment Goal et Life In A Metro.

Les films de sports sont-ils la nouvelle merveille du box-office ? Après le succès énorme de Chak De India, l’Inde s’intéresse enfin aux films de sports. Goal, sorti en fin d’année, a su profiter de cette tendance.

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Guru

LES EVENEMENTS

Le mariage d’ Aishwarya Rai et d’ Abhishek Bachchan a été l’événement de l’année. Tous les journaux et toutes les télévisions indiennes ont été au rendez-vous, et la nouvelle a même été relayée dans les pays du monde entier (y compris dans le journal 20 Minutes en France). Le fils de la plus grande star Amitabh Bachchan et l’ex Miss Monde ont pu convoler en noces autour du monde, notamment à Cannes et Paris. Malgré ce que certains pensaient, Aishawarya continue sa carrière qui tourne à plein régime.

Shilpa Shetty a connu son heure de gloire avec sa participation au loft anglais "Big Brother". Elle a même gagné ce jeu de télé-réalité, qui a permis de lui offrir une reconnaissance internationale au moment ou sa carrière était à la dérive. La sortie de son parfum (en tête des ventes) et sa prestation remarquée dans le film Life..in a Metro ont pu conforter son nouveau statut.

L’un des couples qui faisait la une des magazines people depuis plus de 3 ans s’est séparé. Kareena Kapoor et Shahid Kapoor ont attendu d’avoir leur plus gros succès critique et public pour mettre fin à un relation qui paraissait durer. Kareena n’a pas attendu longtemps pour se consoler dans les bras de Saif Ali Khan .

Sanjay Dutt a fait face à la justice encore une fois, notamment avec son jugement. Il a cependant été libéré de prison en fin d’année, et c’est toute l’industrie qui a pu souffler. Les sommes en jeu étaient en effet collosales et on pourra toujours s’interroger si la pression des producteurs n’a pas été plus forte que celle de la justice.

LA MUSIQUE

L’année musicale aura été à l’image de l’année cinématographique : contrastée. Elle aura été coincée entre un refus de lacher totalement la tradition et une envie galopante de hype occidentale pouvant faire mouche dans les clubs londoniens.
Une déferlante de musique électro-techno de mauvais gout a ainsi pollué l’année musicale. Cela n’a laissé que peu de place aux vraies mélodies et rythmes plus traditionnels. Néanmoins, certains albums se sont fait remarquer, soit par leur qualité, soit par leur fraicheur.

Le compositeur Pritaam a pu faire valoir un certain talent cette année en réussissant à nous faire bouger sur les rythmiques de Bhool Bhulaiya. La chanson "Hare RamaHare Krishna" a été l’un des tubes de l’année. Il a tenté une nouvelle expérience, plus rock et réussie, avec Life..In A Metro. Et finalement Jab We Met lui aura permis de distiller des mélodies charmantes.

Vishal-Shekar ont signé le plus gros succès de l’année avec Om Shanti Om. Une BO pleine de surprises et très inspirée qui a conforté leur position parmi les compositeurs les plus en vogue actuellement.

Shankar-Ehsan-Loy ont eux aussi gouté au succès grâce à Hey Baby, Jhoom Barabar Jhoom et Johnny Gadar.

AR Rahman a lui aussi contribué à hausser le niveau avec les chansons superbes de Guru.

Finalement, le grand perdant de l’année, c’est Himesh Reshaamiya qui n’a pu sauver que Namaste London et son propre film Aap Ka Suroor des échecs cuisants de Red ou encore Shakalaka Boom Boom.

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Bhool Bhulaiya

Sources :
indiafm,
boxofficeindia,
rediff,
naachgana


[1Les chiffres évoquant les recettes de films sont tirés des informations publiées sur le site de Box Office India.

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